Dopé par les ventes du fourgon, le site de Batilly s’apprête à battre un record de production et finalise le recrutement de 108 opérateurs.
Bientôt les 3/8 ? L’usine Sovab de Batilly (Meurthe-et-Moselle) a réinstallé le 24 octobre 2016 une demi-équipe de nuit pour augmenter de 10 % sa production de Renault Master d’ici à début 2017.
2016 sera notre meilleur millésime. Nous nous apprêtons à battre le record de production de 126.461 véhicules que nous avons établi l’an dernier.
La direction de Sovab
La communication ne dévoile pas pour autant le chiffre attendu.
Cette progression se traduit aussi dans les effectifs : le site de 3.000 salariés, dont 800 intérimaires, a embauché 60 personnes en 2015 et prévoit 108 recrutements dans le cadre des 1.000 CDI promis par Renault début 2016. Portant sur des opérateurs de production, ce programme s’annonce plus difficile que prévu. La quasi-totalité des 71 postes déjà pourvus ont été attribués à d’anciens intérimaires et 31 d’entre eux sont occupés par des femmes. Sovab mise sur les réseaux régionaux soutenant l’emploi industriel féminin pour compléter ses effectifs.
640 véhicules par jour
Unique site de production mondial de l’utilitaire Master (à l’exception d’une usine brésilienne dédiée au marché local), Sovab approchera en 2017 du plein régime avec 640 véhicules par jour, pour une capacité maximale journalière de 670 véhicules. Lancé en 2010 au terme d’un investissement de 220 millions d’euros, le nouveau modèle a connu quelques ratés au démarrage, avec une production tombée en 2012 à 422 véhicules par jour. Depuis, il a fait ses preuves tant en France, où Renault demeure leader depuis trois ans avec 25 % des parts de marché des gros fourgons, qu’à l’international. L’usine de Batilly, qui exporte 71 % de sa production, assemble ainsi les camionnettes de la Poste en Australie, en Nouvelle-Zélande ou en Suède, les ambulances algériennes et le fret interurbain polonais.
Optimiste, la direction engage un plan d’investissement triennal dont elle affirme qu’il sera « conséquent » et vise pour 2018 le statut de meilleure usine de fourgons d’Europe de Renault. Basé sur les coûts, la qualité et des délais, ce défi doit se traduire par des gains de productivité et par l’amélioration des conditions de travail.
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