L’entreprise de sanitaire a fait breveter un nouveau dispositif d’assemblage de gaines dont elle prépare la commercialisation.
En reprenant Le Sanitaire français en 2007, Christophe Baudin comptait bien faire la preuve qu’une entreprise de plomberie quasi centenaire, rebaptisée LSF, pouvait marier tradition et innovation. La crise, qui a conduit la société à chercher de nouveaux marchés éloignés de ses bases, lui en a donné l’opportunité.
Un vieil adage du bâtiment assure que toute construction constitue un prototype. Il me semblait néanmoins que certaines tâches répétitives pouvaient être industrialisées pour limiter les déplacements et les moyens humains.
Christophe Baudin
le repreneur a invité ses équipes à réfléchir à la préfabrication en atelier de gaines utilisées dans les systèmes thermiques.
En moins d’un mois s’est profilée la solution d’une structure métallique légère regroupant plusieurs câbles d’un seul tenant.
L’invention nous paraissait plutôt basique et banale, mais l’organisme qui nous a accompagnés dans le dépôt du brevet nous a conseillé de ne pas sous-estimer l’intérêt de ce procédé industrialisable.
Christophe Baudin
De fait, les organismes de prévention voient dans ce pré-assemblage l’avantage de limiter des manipulations potentiellement dangereuses. Les constructeurs s’intéressent pour leur part à la possibilité d’accélérer les travaux de second oeuvre. La nouveauté, qui ne détient pas encore de nom commercial, fera l’objet de premières prospections en début d’année prochaine. Des résultats obtenus dépendront la recherche de partenaires industriels et/ou financiers.
Déploiement géographique
Ancien cadre de Cofely, Christophe Baudin, lui-même ingénieur des Mines, a constitué un bureau d’études de huit personnes pour pouvoir aborder les installations et maintenances les plus complexes. Basée à Metz, LSF compte aujourd’hui parmi les rares entreprises lorraines présentant les qualifications requises pour se positionner sur les marchés hospitaliers du Grand Est de la France. L’élargissement de sa zone d’intervention, qui s’étend à présent au Luxembourg, à la Champagne et à l’Ile-de-France, lui a permis de résister à la crise. LSF, qui compte parmi ses références régionales le centre Pompidou et l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz, répartit son chiffre d’affaires (9,3 millions d’euros en 2009) à parts quasi-égales entre les activités thermiques et la plomberie, tout en conservant une activité historique de couverture traditionnelle.
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