Rejeté fin février à l’issue d’un référendum hasardeux, le projet de gare d’interconnexion TER-TGV de Vandières (Meurthe-et-Moselle) a connu un ultime rebondissement avec le vote, début mars, d’une motion votée à la quasi-unanimité des élus du conseil régional de Lorraine qui demandent à pouvoir s’exprimer par un scrutin. Ce nouvel imbroglio prolonge deux décennies de coûteuses bisbilles régionales.
Mise en service en 2007, la gare TGV de Louvigny (Moselle) n’est accessible qu’en voiture. En 2011, une déclaration d’utilité publique a validé le projet d’une gare d’interconnexion TER/TGV à Vandières (Meurthe-et-Moselle), Louvigny devant se muer en gare de fret ferroviaire. Président du conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret, qui se disait favorable à ce projet d’un montant de 120 millions d’euros, a choisi de le faire valider par une consultation dont les résultats n’ont guère éclairé le débat : moins de 10 % des électeurs se sont prononcés, dont 58 % contre et 42 % pour. La Meurthe-et-Moselle et les Vosges ont soutenu le projet tandis que la Moselle et la Meuse s’y sont opposées. En annonçant mi-février que le projet de Vandières ne pourrait être lancé durant cette mandature, Jean-Pierre Masseret pensait avoir clos le débat. Mais Claude Robert, maire de Vandières, lui a décoché une flèche du Parthe en arguant que le président du conseil régional ne pouvait engager l’institution à lui seul et demandant un vote de l’assemblée régionale – dont les élus sont majoritairement favorables au projet. La fantomatique gare de Vandières, qui a déjà englouti 23 millions d’euros de travaux préparatoires et 750 000 euros d’études, n’est pas encore totalement enterrée.
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