Le gaz de houille, un danger devenu une manne.
Dix ans après la fermeture de ses dernières mines de charbon, l’est mosellan rêve du gaz de houille, soit le grisou. Les veines abandonnées en recèleraient un gisement de 28 milliards de mètres cubes. Installée à Freyming-Merlebach, la société d’origine australienne European Gas Limited (EGL) compte investir 33 millions d’euros dans six forages.
Certifiée par l’Institut français du pétrole, la manne représente l’équivalent de neuf ans de consommation française de gaz.
Les premières prospections remontent à 1993. L’extraction n’était possible que par des puits verticaux et le coût du gaz était trop faible pour rentabiliser l’exploitation. Les techniques de forage horizontal permettent une productivité bien supérieure.
Frédéric Briens, le directeur général d'EGL
EGL a investi 30 millions en forages et en études depuis son implantation en Moselle, en 2006. La prochaine phase doit réunir des investisseurs privés dont Axa, Albert Frères, le fonds anglais CQS et le groupe Rothschild. Le conseil régional compte s’associer au projet dans l’espoir de fixer dans l’est mosellan des entreprises consommatrices de gaz. Les deux premières demandes d’autorisation de forage concernent les communes de Valmont et de Zimming.
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