La Région a signé une convention avec le groupe international BASF pour enraciner la chimie végétale en Lorraine.
Initié en 2009 par le conseil régional de Lorraine, le projet de recherche-développement Bioprolor a trouvé une première concrétisation en mai dernier, sous les serres de l’entreprise Pat Advanced Technologies (PAT) à Laronxe. Représenté par ses responsables nationaux, le chimiste BASF, déjà impliqué dans de nombreux partenariats universitaires internationaux, a signé dans le petit village meurthe-et-mosellan sa première convention avec une région tout entière. Le groupe allemand promet entre autres de privilégier systématiquement la Lorraine lorsque se présenteront de nouvelles opportunités de développement en matière de biomolécules et de s’impliquer dans la constitution d’une Bioengeneering valley franco-allemande.
Dans le cadre de notre aide à l’innovation, nous avons mobilisé nos propres crédits et des fonds européens pour soutenir la recherche-développement sur les biomolécules d’origine végétale. La bioengeenering valley s’inscrit désormais dans le projet plus vaste de cluster franco-allemand dédié à la Silver économie lancé en septembre dernier.
Jean-François Dauriat, directeur Innovation au conseil régional de Lorraine
Lancé voici six ans, l’appel à projets BioProLor (Bioactifs Produits en Lorraine) a associé six entreprises spécialisées dans la chimie végétale, quatre instituts de recherche nationaux basés en Lorraine et huit laboratoires académiques de l’Université de Lorraine. Fécond, le programme a permis la mise en production de 200 espèces végétales en Lorraine et la découverte de molécules d’intérêt pharmaceutique (anti-cancer, anti-inflammatoires et anti-Alzheimer) et cosmétique. Reconduit pour la période 2015/2017, BioProLor s’élargit à la recherche sur les biopesticides et intègre à son tour de table deux filiales de BASF, BASF beauty Care et Agro et BASF Agro Europ.
Naguère quasi-inconnue en Lorraine, la bio-ingénierie doit son ancrage à la start-up nancéienne Pat Advanced Technologies, inventrice du concept de « plante à traire. L’idée d’extraire les molécules actives de la plante non pas en la coupant, mais en stimulant ses racines, a germé voici dix ans au Laboratoire agronomie et environnement (LAE), émanation de l’Université de Lorraine basée à Nancy. Co-présidée par le présidée par le directeur du LAE, la SAS Plant advanced technologie, qui emploie aujourd’hui 40 salariés, a connu une croissance lente soutenue à chaque étape par des dispositifs publics. Hébergée par l’lncubateur lorrain et cofinancée par le Prêt régional à la création d’entreprise, l’entreprise a obtenu le soutien de la plate-forme Nancy initiatives, puis d’Oséo et des fonds européens. Aujourd’hui cotée en Bourse, elle a constitué le chef de file de Bioprolor 1, qui a mobilisé 3,1 millions d’euros, et postule à ce rôle pour Bioprolor 2. Ce deuxième programme devrait mobiliser projet 3,7 millions d’euros et générer 37 créations d’emplois, essentiellement chez PAT.
Le conseil régional de Lorraine voit dans la croissante de PAT l’opportunité de conforter le territoire rural du sud de la Meurthe-et-Moselle, où l’entreprise cultive ses serres, et de valoriser son propre potentiel de recherche.
Nous ne sommes ni chercheurs, ni industriels, mais nous agissons à la croisée du secteur économique et de la recherche. Tout porteur de projet doit savoir qu’il peut s’appuyer sur l’excellence académique de notre territoire.
Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine
Budget : 3,1 millions d’euros pour BioProLor I, 3,7 millions d’euros pour BioProLor 2.
Animateur : Conseil régional de Lorraine
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