Belle consécration pour la ville de Saint-Dié, qui a obtenu fin novembre la Marianne d’Or du développement durable pour la remarquable résidence Jules Ferry érigée par le bailleur social le Toit vosgien. Avec ses huit étages en structure de bois massif et son isolation en paille, l’immeuble s’impose comme une référence européenne tant par sa hauteur que par ses performances thermiques. Conçus et mis en œuvre par des architectes et des artisans vosgiens, le bâtiment réduit les charges d’eau chaude, de chauffage et de ventilation à 132 euros par an pour des bâtiments clairs et spacieux. Le bailleur vosgien s’engage à présent dans la construction d’un immeuble en bois de 10 étages au cœur de la ville, non par goût immodéré des records, mais pour dupliquer à une plus grande échelle des techniques exemplaires et un engagement solidaire. Le principal intérêt des prouesses du Toit vosgien consiste à mettre à la portée des citoyens les moins aisés des logements haut de gamme, économes et bien situés.
Tenus d’assurer à leurs occupants un logement décent, les bailleurs sociaux de Lorraine se sont engagés voici plus de vingt ans dans une course au progrès pour préserver leur patrimoine et conserver leurs locataires. Confrontés à des hivers rigoureux, à un bâti initial de piètre qualité et à la paupérisation de leurs quartiers, ils ont fait preuve de pragmatisme et d’ambition pour transformer ces handicaps en atouts. Sur les hauteurs de Nancy, la requalification du Plateau de Haye a débuté par une réhabilitation thermique de grande envergure, avant d’insuffler une touche de poésie forestière dans ces grands ensembles urbains des années 70. Dans l’Est mosellan, la SA Sainte-Barbe a également jugé prioritaire d’isoler un habitat minier historiquement d’autant moins soucieux d’économie de chauffage que le charbon était gratuit. Soutien fidèle de cités en souffrance, le bailleur accompagne aujourd’hui le vieillissement de ses locataires – dont de nombreuses veuves de mineurs qui auraient bien du mal à payer une maison de retraite. Avec leur domotique de pointe, les « papys-lofts » de l’Est mosellan sont ainsi devenus des laboratoires de l’habitat adapté aux personnes âgées. Dans les cités les plus enclavées de l’ancien bassin minier, le bailleur Néolia propose une issue aux jeunes chômeurs en échangeant des travaux d’embellissement contre une aide financière au permis de conduire.
Au contact quotidien d’une réalité sociale souvent ignorée, les bailleurs lorrains sollicitent des urbanistes, des sociologues et des économistes de la construction pour contrer l’enclavement, l’exclusion et la précarité. Détenteurs d’un parc de 150 000 logements, dont plus des trois quarts sont anciens, ils injectent pour les plus gros d’entre eux jusqu’à 150 millions d’euros par an dans la rénovation et le renouvellement de leur patrimoine. A la fois logeurs, donneurs d’ordres et employeurs, ces acteurs sociaux discrets et méconnus savent se montrer novateurs pour rester fidèles à leur mission première, celle de loger le peuple.
Pascale Braun
À la tribune
Michel Ciesla, directeur général adjoint de Batigère, le 3 mai 2013
À la Une
Le Toit vosgien ose le bois et la paille de grande hauteur
Le Moniteur du 22 novembre 2013
Avec huit étages en structure de bois massif, la résidence Jules-Ferry, de Saint-Dié (Vosges), s’impose en référence européenne tant par sa hauteur que par ses performances thermiques.
Après avoir mobilisé des ressources et compétences locales, le Toit vosgien réceptionnera en janvier un bâtiment d’exception dont les charges d’eau chaude, de chauffage et de ventilation se réduiront à 132 euros par an pour des appartements clairs et spacieux.
Émulation verte aux portes de Nancy
Le Moniteur du 27 septembre 2013
Mobilités douces, économie d’énergie, insertion paysagère : Adim (groupe Vinci) et Cirmad (groupe Bouygues) utilisent ces ingrédients à Laneuveville-devant-Nancy et à Pulnoy. Les deux majors contribuent à la densification de l’agglomération nancéienne.
Déjà présent à Pulnoy à travers la ZAC des Sables, Cirmad a été désigné par la commune pour réaliser les Résidences vertes, en chantier depuis mai. 460 logements à basse consommation se répartiront sur 12 ha, à cinq minutes à pied du centre de la commune et à quinze minutes en transports en commun du centre de Nancy.
Plateau de Haye à Nancy : la renaissance par la forêt ?
Traits urbains du 15 décembre 2010
Sur les hauteurs de Nancy, le plateau de Haye se recompose au coeur de la forêt. Barres et grands ensembles constituent désormais des quartiers historiques que vient compléter un habitat moderne. Invitée à entrer dans la ville, la forêt doit y semer un esprit de naturalité. Les réussites d’un projet urbain sobre et soigné ne suffiront pas à compenser les handicaps d’une partie de ville encore stigmatisée et confrontée à la pauvreté.
Debout face à la baie vitrée du trentième étage de la Tour panoramique, point culminant du plateau de Haye, Alexandre Chemetoff commente les points forts du programme de rénovation urbaine qu’il conduit sur les hauteurs de Nancy.
Michel Ciesla, directeur général adjoint de Batigère
Le Moniteur du 3 mai 2013
« Faire mieux et produire plus »
Le réseau Batigère a organisé le 9 avril les Rencontres fournisseurs d’Alsace-Lorraine, soit 300 entreprises du petit entretien au gros oeuvre. Le réseau Batigère gère 32 000 logements en Alsace-Lorraine où il a investi 127 millions d’euros en 2012.
Pourquoi cette rencontre ?
Nous avions beaucoup de choses à dire à nos fournisseurs. Nous leur avons présenté le système d’achat territorial que nous avons mis en œuvre en début d’année. Nous avons dressé un état des lieux socio-économique de nos régions avec les représentants de la Fédération française du bâtiment…
Commercy crée Savecom, coopérative dédiée à la réhabilitation thermique
La Gazette du 18 février 2013
Sa proximité du laboratoire d’enfouissement des déchets radioactifs de Bure vaut à la ville de Commercy une expérimentation inédite en matière de lutte contre la précarité énergétique.
Tenue à des mesures d’accompagnement dans le sud meusien, EDF a initié la création de la Société pour l’avenir énergétique de Commercy (Savecom), qui prévoit 50 réhabilitations de pavillon particulier en deux ans.
« Les propriétaires occupants ne sont pas des gens riches. Nous voulons pouvoir leur garantir que les investissements liés aux travaux d’isolation généreront des économies permettant au moins de rembourser les annuités de l’emprunt. »
Bernard Muller, maire de la commune
Le permis de conduire, clé de la resocialisation des jeunes
La Gazette du 28 janvier 2013
Dans l’ancien bassin houiller lorrain, une association de prévention et un bailleur social se sont associés pour proposer aux jeunes des chantiers éducatifs qui leur permettent de financer en partie leur permis de conduire. Les travaux améliorent à la fois l’esthétique des quartiers et l’image de la jeunesse.
Une décennie après la fermeture progressive des Houillères du bassin de Lorraine, l’Est mosellan voit ses cités minières naguère laborieuses et prospères se muer en ghettos. Construits au pied des puits de mines, des quartiers enclavés se trouvent aujourd’hui coupés de toute activité économique. Confrontés à un chômage massif atteignant 35 %, les jeunes n’ont guère de chance de trouver un emploi à moins de 15 kilomètres et ne peuvent compter sur des transports en commun inexistants ou inadaptés.
La charte de confiance de MMH
Liaisons sociales du 15 septembre 2012
Au terme de dix ans de profonde mutation, l’ancien Opac de la Meurthe-et-Moselle, devenu Meurthe & Moselle Habitat (MMH), a souhaité revisiter de fond en comble la relation employeur-employés.
« Nous allons mobiliser des outils jusqu’alors inexistants, tel le Perco, et abonder le plan d’épargne d’entreprise en élargissant les critères d’intéressement. »
Sandrine Collin, DRH de la société MMH
Franck Ceccato, directeur de l’Association régionale des organismes HLM de Lorraine
Le Moniteur du 9 décembre 2008
« La maîtrise des charges conditionne la solvabilité »
Quelles sont les priorités des 32 bailleurs sociaux de Lorraine pour 2009 ?
La Lorraine se caractérise par la disparité de ses territoires, qui engendre des besoins spécifiques à certains bassins. Les besoins en logements sociaux restent concentrés sur l’agglomération nancéienne, le sillon mosellan et la frontière luxembourgeoise, où nous devons composer avec des prix de foncier élevés. Les bailleurs se mobilisent également dans la production de logements très sociaux, dans la perspective du droit au logement opposable.
Jean-Paul Cruciani, directeur général de Meurthe-et-Moselle Habitat
Le Moniteur du 31 août 2009
« Nous somme prêts à signer le Contrat d’utilité sociale »
La charte d’engagement et de services de Meurthe-et-Moselle Habitat, qui englobe l’écoute, la propreté, la rapidité et la fiabilité des interventions, traduit-elle un changement de fonctionnement de votre organisme ?
Oui. Le locataire est dorénavant considéré comme un client auquel nous devons des services. Un tiers de nos 280 salariés s’est directement impliqué dans la rédaction de cette charte, qui découle d’un travail en profondeur entrepris dès 2003.
--Télécharger l'article en PDF --