Chaque nouvelle édition de la biennale mondiale de l’aérostation regroupe un millier de montgolfières et 500 000 touristes sur l’ancienne base aérienne de Chambley, en Meurthe-et-Moselle. La région et le comité régional du tourisme capitalisent sur l’événement et profitent des ballons pour faire décoller l’image de la région.
La région Lorraine soutient l’aérostation depuis le premier rassemblement de montgolfières organisé en 1989 par Philippe Buron-Pilâtre pour commémorer l’exploit réalisé, à Paris, par son ancêtre messin Pilâtre de Rozier, 200 ans auparavant.
Il s’agissait à l’origine de célébrer le bicentenaire de manière originale, et de populariser l’aéroport régional de Metz-Nancy-Lorraine, qui venait de se lancer.
Denis Schaming, directeur du comité régional du tourisme
Transformée en biennale, la manifestation est devenue l’une des premières manifestations touristiques de Lorraine. L’édition 1997 a réuni, du 25 juillet au 3 août, un millier de montgolfières, des pilotes venus de 50 nations et 500 000 visiteurs sur l’ancienne base de l’Otan de Chambley (Meurthe-et-Moselle), au cœur du parc naturel régional de Lorraine. L’association pour la promotion du tourisme en Lorraine, émanation du conseil régional, profite des larges retombées médiatiques de l’événement pour rehausser la réputation touristique de la région.
La Lorraine reste identifiée à une région industrielle et militaire. La biennale permet de véhiculer, en France comme à l’étranger, les superbes images du parc naturel.
Denis Schaming
La manifestation a constitué, en 1995, l’ouverture de huit journaux télévisés nationaux et généré quelque 5 000 articles de presse. Le demi-million de visiteurs – dont la moitié étaient extérieurs à la région – a dépensé environ 50 millions de francs en l’espace de dix jours.
La biennale constitue également l’occasion d’une vaste opération de relations publiques, permettant entre autres un rapprochement avec les Etats-Unis.
De 1953 à 1967, des milliers d’Américains, parmi lesquels l’astronaute Michael Collins, sont passés par la base de Chambley. Ils s’en souviennent et peuvent voir dans la biennale une occasion de revenir en France. Par ailleurs, le rassemblement lorrain n’a d’équivalent que celui d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Les deux manifestations, trop éloignées l’une de l’autre pour être concurrentes, devraient sceller leur jumelage cette année. Ce premier rapprochement peut déboucher sur un jumelage entre les villes, voire des régions organisatrices.
Jean de Miscault, directeur de la communication de la région
La biennale constituera le coup d’envoi des commémorations du centenaire de l’Art nouveau à Nancy, qui culmineront en l’an 2000. Elle annoncera également l’opération Meuse 98, qui marquera l’an prochain le quatre-vingtième anniversaire de l’Armistice.
Le tourisme événementiel contribue à assurer un développement touristique durable de la région.
Denis Schaming
Ludique, sportive, écologique et aérienne, la montgolfière est également un excellent vecteur de tourisme de proximité : 250 000 Lorrains assisteront gratuitement au spectacle magique des gros ballons plus légers que l’air.
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