Après l’hôpital public de Mercy en travaux depuis deux ans, le second chantier hospitalier de l’est de l’agglomération s’engage : 119 millions d’euros d’investissements sur un site de 12 ha à cheval sur Vantoux et Nouilly.

Les Hôpitaux privés de Metz (HPM), qui regroupent les structures catholiques Sainte-Blandine et Saint-André et l’établissement protestant Belle-Isle, ont désigné début mars les intervenants qui assureront la construction du futur hôpital  Robert Schuman d’ici à fin 2012.

Ce nouvel équipement remplace l’offre existante en apportant une qualité de prise en charge longuement travaillée. Nous avons organisé pas moins de 159 réunions entre la maîtrise d’œuvre et les personnels de nos hôpitaux pour affiner le projet.

Francis Morel, directeur général des HPM en charge de la logistique et des travaux

La première phase du projet, qui comporte 565 lits et places, mobilise un investissement de 119 millions d’euros pour regrouper les activités chirurgicales des trois hôpitaux des HPM ainsi que les activités médicales et de dialyse de l’hôpital Saint-André.  Une seconde phase, dont l’échéance n’est pas encore fixée, engagera plus de 30 millions d’euros dans le transfert de toutes les activités de médecine et la création d’un plateau de consultation unique. L’hôpital Sainte-Blandine se transformera en pôle d’activité à vocation gériatrique tandis que l’hôpital Belle-Isle se consacrera exclusivement aux soins de suite et de réadaptation.

Possibilités d’extension

A l’étude depuis près de quinze ans, le nouvel hôpital, qui a engendré la fusion des trois établissements sous une direction générale commune, entend proposer une prise en charge globale et un accès facile en périphérie de Metz. Initialement envisagé à Maizières-les-Metz, le projet a trouvé son emplacement définitif à cheval sur les communes de Nouilly et de Vantoux, au carrefour de l’autoroute A 31 et de la rocade sud de Metz. Metz Métropole a lancé cet été une zone d’aménagement concerté sur ce site de 70 ha jouxtant l’Actipole, pour développer l’artisanat et les services autour du nouvel hôpital.

Maître d’œuvre de la construction, l’agence AIA (Architectes Ingénieurs Associés) a positionné face à face le plateau technique et les hébergements. Cette composition permettra  aux deux complexes d’évoluer indépendamment l’un de l’autre, de séparer les flux de consultants, de malades et de visiteurs et de préserver des possibilités d’extension.  Conçue comme une promenade, une rue intérieure éclairée par la lumière du jour relie le plateau technique aux chambres et dessert les principaux services de l’hôpital.

Dès l’origine du projet, la méthode interactive retenue pour élaborer le programme a permis aux acteurs d’intégrer les questions de qualité d’usage, de lumière et d’environnement.

Bruno Follin, directeur associé d’AIA et directeur de l’agence de Nantes, qui a géré le projet messin

Le personnel s’est ainsi associé à la conception de l’unité de dialyse jusque dans les détails du mobilier, de l’ergonomie et du design. Les eaux de dialyse sont récupérées pour l’arrosage. L’hôpital comportera une toiture végétalisée, un tampon thermique en toiture et un bardage double peau pour une isolation extérieure complète. L’exposition plein sud des terrasses procurera de l’eau chaude sanitaire solaire.

Financé par un crédit bail immobilier de 30 ans auprès d’un groupement bancaire réunissant Dexia et Celca – Cicobail avec un refinancement de la Banque européenne d’investissement, le nouvel hôpital bénéficiera du soutien de l’agence régionale d’hospitalisation, qui apportera 3 millions d’euros par an durant 20 ans au titre de l’aide à la contractualisation.

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