Alors que la reconstruction du pont autoroutier de Richemont bat son plein au sud de Thionville (Moselle), Réseau ferré de France a inauguré au début juillet le franchissement de la vallée de la Meuse, un des principaux ouvrages d’art de la Ligne à grande vitesse Est.
Richemont : enjamber les contraintes
Dix semaines après son démarrage sur le couloir autoroutier européen qui traverse la Lorraine du nord au sud, le chantier de reconstruction du pont de Richemont (Moselle) se déroule comme prévu, dans des contraintes de délais et de sécurité dictées par le franchissement de la Moselle, à proximité immédiate d’un gazoduc. Le démolisseur Cardem a tronçonné et déposé les deux ouvrages : le viaduc d’accès à travées indépendantes et à poutres précontraintes (VIPP) se compose de trois travées de 30 mètres de longueur ; une dalle orthotrope en trois travées de 60 mètres chacune forme l’ouvrage principal. Mi-juin, Eiffel, chargé des constructions métalliques, a déposé la charpente de ce dernier, puis posé un imposant tablier neuf de 215 tonnes.
Mandataire du groupement, GTM travaille depuis juillet au ferraillage et au coffrage du tablier, qui mobilise 300 tonnes d’armatures à raison de 300 kg par mètre cube de béton d’une résistance de 18 MPA. Le phasage par pianotage prévoit un coffrage toutes les 24 heures, de manière à éviter la fissuration du béton de jeune âge. Chacune des trois travées est équipée d’une plate-forme coffrante pour contourner les pièces de pont qui obstruent le passage. Lorsque le bétonnage de l’ouvrage sera arrivé à mi-parcours, GTM lancera la pose des longrines longitudinales scellant les ancrages qui recevront les barrières BN 4 et les glissières.
Plus nous progressons, plus les délais deviennent impératifs.
Christian Chambré, directeur des travaux de GTM
Réalisés sous maîtrise d’ouvrage de la direction départementale de l’Equipement de la Moselle pour un montant de 6 millions d’euros, les travaux doivent s’achever le 26 septembre.
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