La direction de Sodetal a annoncé le 30 septembre son intention de se placer en cessation de paiement et de procéder à la fermeture définitive et complète de la tréfilerie de Tronville-en-Barrois (Meuse) qui compte 325 salariés. Après l’annulation du comité d’entreprise extraordinaire, l’intersyndicale annonce un bras de fer juridique et politique.
Les 325 salariés de Sodetal s’attendaient à des licenciements massifs, mais c’est bel et bien la fermeture de la tréfilerie meusienne qu’a annoncé la direction de l’entreprise lors du comité d’entreprise extraordinaire convoqué le 30 septembre sur le site de Tronville-en-Barrois (Meuse).
Cette décision nous paraît d’autant plus inadmissible qu’en cas de liquidation, ce serait au contribuable français de payer la dépollution du site, qui coûterait entre 50 et 60 millions d’euros. Nous continuerons à nous battre pour le maintien des emplois et pour que notre maison-mère, le groupe allemand Saarstahl, assume ses responsabilités.
Recep Zengin, délégué CGT de Sodetal
Irrégularités de procédure
Le comité d’entreprise extraordinaire ayant été annulé suite à des irrégularités de procédure, l’intersyndicale CGT-CFDT ne s’est pas prononcée sur le projet de la direction, mais estime que 150 à 200 emplois pourraient être sauvés sur le site, qui produit notamment du fil à scie et du steelcord, fibre métallique de grande longueur utilisée dans les pneumatiques et les panneaux photovoltaïques.
Les syndicats comptent engager une bataille juridique et politique. Le prochain comité d’entreprise est prévu le 16 octobre.
--Télécharger l'article en PDF --