En visite dans les Vosges, jeudi 27 février, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a assuré de son soutien les anciens salariés de la papeterie UPM de Docelles, qui entendent monter une Scop pour reprendre le site. Le groupe finlandais traîne des pieds pour valider ce projet qui préserverait ou créerait une centaine d’emplois.
Un mois après la fermeture de la papeterie de Docelles, qui employait 161 salariés, le groupe papetier finlandais UPM ne semble guère pressé de répondre à la proposition de 85 salariés qui entendent faire repartir sous forme de Scop (société coopérative ouvrière de production) l’une des plus vielles usines d’Europe.
Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine voici quinze mois, UPM n’a pas cessé d’affirmer qu’il souhaitait vendre son usine vosgienne, mais il a écarté deux repreneurs potentiels et tarde à donner son accord à notre projet. Or, il est nécessaire d’aboutir le plus rapidement possible, faute de quoi nous pourrions attaquer le PSE.
Marie-Madeleine Maucourt, directrice de l’Union régionale Est des Scop
Outre la reprise des 85 anciens salariés d’UPM, la Scop recruterait une trentaine de personnes dans le cadre des services administratifs et financiers dont le site était dépourvu. La reprise s’appuierait sur 13 millions d’euros de fonds propres prélevés sur les réserves du PSE, la participation des salariées et des financements coopératifs et bancaires.
Jeudi 27 février, les salariés ont reçu le soutien du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Leur projet, également soutenu par le conseil général des Vosges et le conseil régional de Lorraine, vise non seulement ses traditionnels marchés de niches, mais aussi celui du packaging sur lequel UPM n’est pas présent. Les salariés espèrent une réponse imminente pour un redémarrage dès le mois de mars.
--Télécharger l'article en PDF --