Repris par ses cadres voici deux ans, ce spécialiste des panneaux décoratifs a négocié avec bonheur son recentrage, sa croissance externe et son entrée en Bourse.
Rares sont les reprises aussi revigorantes
En 2003, la société Ober, spécialiste des panneaux décoratifs en bois, alors filiale de la compagnie Électricité et Eaux de Madagascar, affichait des pertes. Aujourd’hui dirigée par ses cadres, qui ont acquis la majorité du capital grâce à l’Institut lorrain de participation (ILP), l’entreprise affiche pour 2006 un résultat net de 2,2 millions d’euros pour 22 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Au cours du premier trimestre 2007, elle a enregistré une progression de 62 % de son résultat net, qui tient compte de l’acquisition, en juillet 2006, de la société francilienne Marotte. Recentrée sur les panneaux décoratifs haut de gamme, la PME meusienne place désormais l’innovation au coeur de sa stratégie. Elle présente deux nouveautés par an, tant pour sa propre marque, Oberflex, que pour Marotte.
Parmi ses innovations figurent des panneaux en Corian (à base de résines et minéraux) et la collection « Bayadères », inspirée des tissus à larges bandes multicolores en vogue en décoration d’intérieur.
Une levée de fonds de 6 millions d’euros
Portées par deux forces commerciales distinctes en France, les deux marques font l’objet d’un marketing commun à l’export, où l’entreprise réalise 30 % de son chiffre d’affaires. Ober compte parmi ses références le Carrousel du Louvre, le navire Queen Mary II ou, encore, le siège social de la Macif, dont les étages sont décorés en panneaux Oberflex, l’accueil et la direction revêtant du Marotte.
L’entreprise, qui emploie 200 salariés dont 85 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ex-siège social de Marotte, a pleinement bénéficié de son entrée en Bourse en juin 2006. Quasi immédiate, la levée de fonds de 6 millions d’euros lui a permis d’acquérir la moitié du capital de Marotte en fonds propres et de lancer un programme d’investissement de 1,5 million d’euros sur son site dans la Meuse.
En juin, l’entreprise a accueilli à son capital Naxicap Partners, filiale de Natixis Private Equity. Cette opération a permis aux cadres dirigeants de monter leur participation à 74 % dans Ober Finances, holding majoritaire avec 52 % du capital de l’entreprise.
L’ILP, qui conserve 26 % du capital d’Ober Finances, constitue non seulement un partenaire financier mais aussi un conseil dont l’expertise nous est précieuse.
Étienne de la Thébaudière, directeur général d'Ober
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