Fleuron de la ville depuis 1798, les Faïences et Emaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle) sont en passe de changer de propriétaire. La petite manufacture de 40 salariés est entrée en négociation exclusive avec un repreneur français qui devrait concrétiser son acquisition au cours des prochaines semaines.
Connues en France, les faïences chatoyantes des Emaux de Longwy peinent à faire valoir leur éclat à l’international et souffrent du déclin drastique des listes de mariage.
Nous avons enregistré un regain de 8 % au cours des six derniers mois, mais cette embellie ne suffira pas à honorer notre dette bancaire exigible depuis juin dernier, Nous sommes certes connus, mais nous demeurons trop petits et trop isolés pour développer l’export, qui n’est pas un sport de pauvres.
Arnold Kostka, président des Faïences et Emaux de Longwy
Dirigeant de l’entreprise meurthe-et-mosellane depuis 1991, Arnold Kostka annonce son intention de vendre Faïences et Emaux de Longwy, dont le chiffre d’affaires sur les exercices 2014 et 2015 s’élève à 1,7 million d’euros – contre 3 millions d’euros en 2004.
L’usine ne détient ni brevets ni machines – à l’exception des fours -, mais s’appuie sur le savoir-faire unique de ses 40 salariés qui décorent chaque année 250 nouveaux modèles de vases, boules, lampes ou animaux. Les quatre boutiques de Longwy, Metz, Nancy et Paris assurent à elles seules 50 % des ventes, mais l’entreprise n’est pas parvenue à trouver de relais de croissance pour compenser la quasi-disparition des distributeurs dont le nombre est tombé de de 500 à 100 au cours des cinq dernières années.
Arnold Kostka compte sur le repreneur – un céramiste français soutenu par un fonds d’investissement, dont il ne dévoile pas l’identité – pour pérenniser à la fois la tradition faïencière de Longwy et l’emploi de la totalité des céramistes.
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