GRAND EST La manne des sociétés étrangères
Les courtiers
Les cabinets régionaux tirent profit de leur situation géographique pour capter des sociétés étrangères qui s’implantent en nombre.
Si les grands groupes industriels ne disposent pas d’autonomie de décision sur place, les entreprises étrangères, en arrivant dans cette région frontalière, se trouvent confrontées à une législation différente de la leur, et c’est là que nous, courtiers, pouvons jouer nos atouts, notamment dans le domaine du conseil.
Jean-Michel Heitz, directeur régional de Gras Savoye
Le marché de la prévoyance complémentaire santé entreprises offre de nouveaux créneaux. Cette niche réserve encore de belles perspectives dans la région, ce qui permettrait aux courtiers de se mettre à l’abri des péripéties qui affectent le secteur des risques industriels. En effet, actuellement, la tourmente dans laquelle les attentats du 11 septembre, aux États-Unis, puis la catastrophe de Toulouse ont placé les compagnies d’assurances françaises se répercute diversement sur les cabinets de courtage du Grand Est.
Nous n’avons enregistré aucune perte lors des renouvellements de contrats en début d’année, mais nous nous préparons à un automne agité : les industriels n’ont pas apprécié les augmentations de leur prime, qui ont pu atteindre 20 %.
Jean-Philippe Hubsch, assurances conseil à Thionville (Moselle)
Geoffroy Roederer, du groupe Roederer à Strasbourg, et président du Sfac-Est, reconnaît que les courtiers ont dû fournir un énorme travail pédagogique ces derniers mois, « afin d’expliquer les augmentations de primes aux clients industriels ou chefs de PME-PMI ».
Les agents généraux
Les trois agents sélectionnés figurent parmi les grosses enseignes de la région : Josseaume-Ferrandi et Drabner Neff étant, l’un et l’autre, premier agent de France de leur propre enseigne. Leurs structures sont donc amenées à être souvent en concurrence avec les courtiers régionaux, d’autant qu’historiquement le Grand Est est une terre d’agents très puissants (notamment les agents ex-Rhin et Moselle), qui bénéficient d’antériorité sur le marché local.
Avec l’aimable autorisation de Marie Luginsland
--Télécharger l'article en PDF --