Plus de 2 000 personnes ont participé aux rencontres organisées de mi-avril à fin juin par la Commission nationale du débat public sur l’A31 bis, qui doit rétablir une desserte autoroutière de qualité du nord au sud de la Lorraine.
Maître d’ouvrage, la Dreal Lorraine propose d’aménager un parcours de 115 km entre le péage de Gye (Meurthe-et-Moselle) et la frontière luxembourgeoise pour fluidifier un trafic saturé autour des agglomérations de Metz et de Nancy et surtout, sur l’axe Thionville-Luxembourg. Le projet, dont le montant varie entre 1,1 et 1,4 milliard d’euro en fonction des tracés, entrerait en service soit 22 ans, soit 11 ans, soit 6 ans après la déclaration d’utilité publique selon le mode de financement retenu : une concession réduite, partielle ou étendue.
Dangereuse et chroniquement saturée, l’autoroute A 31 accueille jusqu’à 96 000 passagers par jour et les perspectives de trafic à l’horizon 2030 laissent présager l’inexorable aggravation de cette congestion.
Le report possible, tant sur les TER dont la capacité augmentera considérablement que sur la ligne de conteneur mise en service voici un an au long de la Moselle, ne constitue qu’une réponse partielle à la saturation.
Yann Letroublon, chef de projet à la Dreal Lorraine
Le débat a mis en évidence une adhésion globale à un projet jugé essentiel pour l’attractivité du Sillon lorrain. De fortes oppositions subsistent néanmoins à Florange (Moselle), qui se trouverait littéralement coupée en deux par nouvelle liaison A30/A31, et au long du barreau Toul-Dieulouard (Meurthe-et-Moselle), où deux expertises complémentaires sont envisagées. Le débat a également permis de faire émerger un foisonnement de propositions alternatives dont des sens de circulation réversibles ou des aménagements horaires qui faciliteraient à moindre coût les transports frontaliers.
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