Transférées en début d’année de leur site historique de Rimling à la zone industrielle de Bitche (Moselle), les charpentes Schumacher se renforcent dans des productions haut de gamme de plus en plus créatives.
Implantée sur 3 400 m2 dans les locaux laissés vacants par le fabricant de meubles Fasa OM, l’entreprise de 15 salariés lance la construction d’une zone de stockage de 1 500 m2. Deux machines à commandes numériques lui permettent de se positionner sur des charpentes de luxe déclinées en cinq gammes.
Mariage du bois et du cristal
La marque brevetée Eco Tradi, dédiée aux combles, promet à l’acheteur une plus-value immédiate sur le bâtiment. Comme un créateur de mode, le charpentier réveille la nostalgie des sections rondes et des poutres apparentes. Il agrémente les terrasses de poteaux en inox et envisage la création de structures incluant du granit et du verre, voire du cristal, matériau emblématique de la région de Bitche.
Nous avons fait breveter une poutre bois et cristal que nous comptons commercialiser dès l’an prochain sous le sigle « les insensés ». Dans notre pays du verre et du cristal, nous n’avons aucun mal à trouver les compétences nécessaires à ces créations techniquement très complexes.
Bernard Schumacher, fils du menuisier qui fonda l’entreprise en 1949
Les charpentes Schumacher gardent jalousement la source de leur approvisionnement en bois séché, calibré et abouté, traité par insecticide naturel. L’entreprise, qui compte quelque 500 projets dans le grand Est de la France, s’est dotée d’un bureau d’études de trois personnes et d’un service commercial, mais ne compte aucun poseur. La plupart des clients assemblent eux-mêmes leur charpente. L’entreprise leur livre les éléments par camion grue dans un rayon de 200 km, garantit une formation dans ses locaux et assure un accompagnement sur site. Fondées en 2005, les Maisons Schumacher proposent des ossatures bois proches des colombages, dont l’assemblage par tenons et mortaises assure le contreventement.
La crise a valu aux Charpentes Schumacher un recul de 300 000 euros de son chiffre d’affaires qui s’est monté en 2009 à 2,4 millions d’euros. L’entreprise, qui a investi 1,8 million d’euros dans son nouvel appareil de production, voit ses commandes repartir après un hiver difficile.
--Télécharger l'article en PDF --