Officiellement inauguré début juillet sous l’égide du ministère de la Culture, le réseau Arches affiche d’ores et déjà des ambitions internationales et… extraterrestres.
Regroupant six membres fondateurs dont les écoles d’architecture de Strasbourg et de Bordeaux, l’architecte–océanographe Jacques Rougery et l’astronaute Jean-Jacques Favier, la structure se propose de mettre à profit les connaissances acquises en milieux extrêmes – climat polaire ou déserts brûlants, villes flottantes ou sous-marines, bases lunaires ou martiennes – pour revisiter la conception et les techniques de notre habitat ordinaire.
Ce n’est pas en faisant converser entre eux les professionnels du bâtiment, mais en confrontant des sciences éloignées les unes des autres que l’on obtiendra des ruptures technologiques.
Emanuel Dufrasnes, coordonnateur des cours liés à l’ingénierie des bâtiments et des villes à l’école d’architecture de Strasbourg et fondateur d’Arches
L’enseignant-chercheur revendique une part d’utopie pour concevoir des bâtiments permettant non seulement la survie, mais offrant de surcroît des conditions de vie conviviales et solidaires. Les travaux d’Arches trouveront une première concrétisation lors de la compétition biennale d’architecture Solar Decathlon qui se tiendra en novembre prochain à Dubaï pour récompenser la maison solaire la plus performante. Les chercheurs d’Arches s’intéressent également aux projets de bases lunaires que portent l’Agence spatiale européenne et les spationautes chinois de l’île de Hainan. La création d’un habitat lunaire constituerait l’occasion d’exporter les valeurs de partage et de coopération au-delà de la planète Terre – et leur permettrait peut-être de mieux s’exprimer.
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