Un nouveau partenariat lie la Banque Populaire Alsace-Lorraine-Champagne et SaarLB, tandis que la Caisse d’Epargne Grand Est Europe s’appuie sur le réseau des Spaarkassen pour développer ses services outre-Rhin.
Lors de la présentation des résultats de son établissement, Dominique Wein, directeur général de la Banque populaire Alsace-Lorraine-Champagne, a annoncé un nouvel objectif clef :
Le moment est venu de développer nos services de l’autre côté de la frontière. Nous avons trouvé en SaarLB un partenaire fiable sur le marché de l’entreprise et nous croyons beaucoup en cette coopération.
Dominique Wein
Autre composante du groupe BPCE, la Caisse d’Epargne Grand Est Europe a engagé dès les années 1990 une coopération exclusive avec ses homologues allemandes, les 390 Spaarkassen .
Premier réseau bancaire d’Allemagne, les Spaarkassen ont un statut public, mais nous partageons des valeurs communes et il nous a paru plus intéressant de coopérer avec elles que de partir seuls à la conquête du marché allemand.
Marion-Jacques Bergthold, directeur général adjoint de la Caisse d'Epargne Grand Est Europe
800 kilomètres de frontière
Les 800 kilomètres de frontière du Grand Est offrent aux entreprises allemandes une large ouverture vers les marchés français. En 2018, la fusion des Caisses d’Epargne d’Alsace et de Lorraine-Champagne-Ardenne a permis à la nouvelle entité d’épouser parfaitement le périmètre administratif du Grand Est. Essentiellement alimentée par les investisseurs germaniques souhaitant s’implanter en France, le flux frontalier représente plusieurs centaines de millions d’euros par an et génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 millions d’euros pour la Caisse d’Epargne Grand Est Europe. Cette dernière assure à ses clients la continuité des services bancaires dans le Grand Est, mais aussi dans le reste de la France, grâce au « German desk » implanté à Strasbourg. Le site accompagne également les entreprises allemandes souhaitant prendre pied sur les marchés africains ou francophones à l’international.
De son côté, la SaarlLB , qui se revendique franco-allemande, gère plus de 5 milliards d’euros d’actifs dans l’Hexagone, dont 2,2 milliards dans le secteur des énergies renouvelables. Six mois après l’ouverture d’un pôle franco-allemand à Paris, la banque sarroise a perçu la nécessité de s’adosser à un partenaire français.
Nous sommes désormais reconnus par les investisseurs allemands comme étant le spécialiste du marché français, mais nous sommes essentiellement présents dans le Grand Est, en Bourgogne et en Ile-de-France. Il nous fallait un partenaire capable d’accompagner sur l’ensemble du territoire des sociétés allemandes de toute taille.
Frank Eloy, membre du directoire de la SaarLB
Basée à Metz, la Banque populaire Alsace-Lorraine-Champagne relaye les services bancaires de son partenaire sarrois.
Les Français sont plus frileux qu’en Allemagne
Pour l’heure, les entrepreneurs français restent bien plus frileux que leurs homologues allemands à l’heure d’aborder les marchés outre-Rhin. Le traité d’Aix-la-Chapelle, qui conforte les coopérations transfrontalières, pourrait atténuer ce déséquilibre.
Cette impulsion politique nous aidera à développer le business.
Marion-Jacques Bergthold
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