Le conseil régional du Grand Est a consacré une étude à l’accès de ses acteurs culturels aux financements européens. Un tiers seulement des 258 associations, entreprises et collectivités interrogées recourent à cette manne, mais presque tous témoignent d’une forte appétence pour les projets transfrontaliers. Le Grand Est se propose d’accompagner cet élan en apportant aux professionnels un appui technique et logistique.
Après une première étude consacrée à mobilité des artistes dans la Grande Région, puis une autre sur l’organisation des politiques culturelles dans les pays voisins, le conseil régional du Grand Est publie dans son nouvel espace ressources (1) une enquête sur le recours des acteurs culturels du Grand Est aux financements européens (2). Représentatifs d’un secteur à la fois restreint et dynamique, 258 associations, collectivités, universités et entreprises publiques, parapubliques ou privées représentant tous les domaines culturels y expriment pour la première fois leurs attentes, leurs difficultés et leurs intentions en matière de coopération transfrontalière.
Cette étude ouvre de bonnes perspectives et démontre que la culture n’offre pas mois d’opportunités transfrontalières que les autres domaines. Partant de là, nous nous attacherons à créer les conditions favorables à la multiplication des projets.
Pascal Mangin, président de la commission Culture de la région Grand Est
Le conseil régional accompagne déjà les acteurs culturels lors de manifestations d’envergure internationale telles la Internationale Kulturbörse Freiburg pour le spectacle vivant, la Tanzmesse de Dusseldorf pour la danse ou UP ! , le Le Festival de cirque(s) à Bruxelles.
La Région compte à présent apporter aux professionnels de la culture les formations et accompagnements qui leur permettront d’aborder en connaissance de cause de nouvelles coopérations.
Pas de plafond de verre
Les participants à l’enquête représentent un prisme complet des activités artistiques et culturelles. Les domaines des arts de la scène, des arts visuels, de l’audiovisuel, du cinéma, du livre et de la lecture, de la musique, du numérique et du patrimoine y sont répartis de manière assez équilibrée.
Il n’y a pas de plafond de verre. Le Rhin supérieur et la Grande Région constituent bien un lieu d’échange ou la coopération peut aller plus loin dans tous les domaines.
Mischa Schmelter, chargé de mission sur la politique culturelle transfrontalière et européenne au conseil régional du Grand Est
Une réelle appétence
Les trois quarts des projets de coopération portent sur l’organisation de manifestations, d’échanges, d’ateliers, de résidences, la création de réseaux ou l’installation d’équipements ou d’infrastructures.
Les difficultés ne manquent pourtant pas. Les acteurs regrettent majoritairement les difficultés administratives et financières, tant au stade du projet qu’à celui du montage, et les capacités administratives et humaines à mettre en œuvre. En somme, les coopérations culturelles transfrontalières se heurtent aux mêmes écueils que la coopération transfrontalière en général, avec des différences spécifiques. Le régime de l’intermittence spécifique à la France, ou encore, le statut particulier des troupes de théâtre permanentes en Allemagne, contribuent à la richesse et à la complexité des échanges.
La quasi-totalité des acteurs ayant déjà recouru aux financements européens sont décidés à réitérer des projets de ce type. Près des trois quarts des néophytes se disent également prêts à tenter l’expérience. S’ils maintiennent leur engagement, la coopération culturelle transfrontalière a de beaux jours devant elle.
(2) https://www.grandest.fr/politique-culturelle-transfrontaliere-europeenne/espace-ressources/
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