La fromagerie l’Ermitage programme un investissement de 66,5 millions d’euros sur trois ans pour augmenter et diversifier sa production et faire son entrée sur le marché du lactosérum.
Discrète, mais comptant parmi les poids lourds de l’industrie fromagère avec une production annuelle de 55 000 tonnes, la fromagerie l’Ermitage annonce un investissement triennal de 66,5 millions d’euros qui lui permettra d’accroître ses volumes et de diversifier ses produits. L’investissement majeur porte sur une tour de séchage d’un montant de 23 millions d’euros qui permettra à la coopérative agricole basée à Bulgnéville (Vosges) de valoriser le lactosérum, sous-produit de l’industrie fromagère qu’elle transformera en poudre destinée à l’alimentation humaine. « Nous ne doutons pas du retour sur investissement, car le lactosérum constitue un produit coté en Bourse, en plein essor et très demandé, notamment sur le marché asiatique », déclare Daniel Gremillet, président de la coopérative. Une nouvelle filiale, Lactovosges, gérera la production de lactosérum qui doit débuter fin 2015. L’usine de Bulgnéville bénéficiera d’un investissement supplémentaire d’une trentaine de millions d’euros pour augmenter et diversifier la capacité de production de fromage à pâte molle – les dirigeants de la coopérative se montrant peu diserts sur les objectifs chiffrés. Le groupe investira par ailleurs 6,5 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle fromagerie à Vercel (Franche-Comté), pour diversifier une production actuellement spécialisée dans l’emmental Grand Cru.
Implantée à Bulgnéville en 1931, la coopérative regroupe aujourd’hui un millier de producteurs et 11 sites de productions répartis entre la Lorraine et la Franche-Comté. Elle emploie 922 salariés, dont 620 dans les Vosges, et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 348 millions d’euros, contre 334 millions d’euros en 2012.
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