Président de l’EPF Lorraine, le conseiller départemental mosellan Julien Freyburger a présenté le 25 novembre l’extension de sa structure, officiellement transformée en Établissement public foncier du Grand Est par décret du 21 octobre. Le nouveau périmètre intègre désormais la Champagne-Ardenne, mais pas l’Alsace, dont l’adhésion était pourtant envisagée.
Les conditions d’un consensus large n’étaient pas réunies, même si la ville de Mulhouse était intéressée.
Julien Freyburger
Le conseil d’administration compte désormais 51 membres, dont 27 représentants de collectivités.
Fer de lance de la reconversion des friches industrielles lorraines lors de sa création en 1973, l’EPF consacre aujourd’hui 25 à 30 millions d’euros par an aux interventions foncières et 20 à 25 millions d’euros aux études et travaux sur une emprise évaluée à 4.500 hectares. Plusieurs grosses opérations ont marqué la dernière décennie, dont le traitement des friches de Micheville en lien avec l’Etablissement public d’aménagement Alzette-Belval sur le périmètre de l’Opération d’intérêt national de la frontière luxembourgeoise, la réhabilitation de l’ancien complexe sidérurgique des Portes de l’Orne en Moselle ou encore, celle de l’ex-usine Kléber à Toul, en Meurthe-et-Moselle. L’EPF Lorraine s’est également engagée dans des programmes de revitalisation urbaine, notamment à Thionville (Moselle) Verdun ou Stenay (Meuse).
La Champagne-Ardenne constitue un territoire cousin de la Lorraine. Nous y retrouverons les mêmes problématiques de friches industrielles, notamment dans le nord des Ardennes, et de revitalisation des villes moyennes et des centres-bourgs.
Alain Toubol, directeur de l’EPF Grand Est
L’établissement lance à Epernay le premier projet urbain de son nouveau territoire : Berges de Marne, qui doit convertir 18 hectares de friches ferroviaires de centre-ville en quartier mixte.
Après une année 2020 figée par la crise sanitaire et le décalage des élections municipales, l’établissement compte accompagner les collectivités dans la mobilisation du plan de relance, notamment dans le cadre de l’appel à projets “reconversion des friches polluées”, qui mobilisera 40 millions d’euros sur deux ans.
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