Les grandes écoles à l’unisson
Huit grandes écoles du technopole relancent leur coopération pour affirmer une identité commune.
Les huit grandes écoles du technopole de Metz abordent 2013 dans un souci d’union. Relancée en septembre dernier sous l’égide de Pierre Chevrier, directeur de l’Enim, l’Association des grandes écoles de Metz (Agem) concrétisera ce rapprochement dès les 11 et 12 janvier prochains en organisant les premières portes ouvertes mutualisées. Quatre écoles d’ingénieurs, l’Enim, Supélec, Arts et métiers et l’ESITC, accueilleront conjointement les collégiens et lycéens de la ville. Dès les premières semaines de la nouvelle année, un symposium réunira les juniors-entreprises des partenaires pour préparer un redéploiement homogène. Les étudiants de l’Ecole supérieure d’art de Lorraine s’inspireront de l’identité visuelle de chaque établissement pour présenter fin janvier un nouveau logo qui figurera en bonne place sur le futur site internet de l’Agem.
La relance de la concertation
Fin 2012, les grandes écoles du technopole ont unanimement décidé de relancer le processus d’échange et de concertation initié à la fin des années 90. Les mentalités ont changé et nous sommes aujourd’hui tous conscients de la nécessité d’affirmer une identité commune et de nous exprimer à l’unisson
Pierre Chevrier, directeur de l’Enim élu en septembre dernier à la présidence de l’Agem
La création de l’Université Lorraine a conforté les huit partenaires dans l’objectif de renforcer une visibilité collective et d’intensifier la mutualisation. Indépendante des grandes écoles parisiennes et non-inscrite dans le cadre de l’université régionale, l’Enim avait vocation à prendre en charge cet effort de relance.
La mutualisation en marche
Les pistes de coopération englobent la vie étudiante, la mutualisation de certains équipements technologique et les échanges pédagogiques. Souscrivant à l’esprit du campus nancéien Artem, les huit grandes écoles messines entendent renforcer les partenariats en mode projet associant les étudiants de différents établissements à des réalisations communes. Le principe de mutualisation englobe certains cours ainsi que l’investissement commun dans des équipements technologiques de pointe. L’Agem compte également mutualiser les réseaux d’anciens respectifs de ses membres, partager les équipements sportifs et impliquer collectivement ses étudiants au cours des prochaines compétitions sportives. Les prochains Jeux du technopole devraient démontrer cette nouvelle impulsion.
« L’Enim compte plus de 80 coopérations avec des universités internationales, mais cette double implantation en Chine constitue pour notre école une étape historique
Pierre Chevrier, directeur de l’Enim
Un cap commun pour 1 850 étudiants
Créée en janvier 1998, l’Association des grandes écoles messines concentre sur un même territoire des établissements public ou privés présentant des modes de recrutements différents et des ouvertures diverses à l’international. Les huit partenaires totalisent 1 850 étudiants dont environ 400 venus de pays étrangers. La structure regroupe l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz (Enim), l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), l’Ecole supérieure d’électricité (Supélec), l’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux et de la construction (ESITC), Georgia Tech Lorraine, le groupe Ecole supérieure internationale de commerce (Esidec) et l’unité Unité Mixte Internationale Georgia Tech –CNRS et l’Ecole supérieure d’Arts de Lorraine (Esal). Le conseil général de la Moselle, Metz technopole et la ville de Metz figurent également parmi les partenaires.
Basé sur les travaux pratiques, partiellement effectué en entreprise et tourné vers l’international, le modèle de formation des ingénieurs élaboré par l’Enim séduit l’université chinoise. L’école messine a officialisé fin 2012 l’implantation de l’Eniw à Wuhan et Enin à Nanjing sous l’égide de l’University of Aeronautics and Astronautics (NUAA) et l’University of Science and Technology (NUST). Le comité Lorraine des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF Lorraine) a d’ores et déjà formalisé un partenariat avec l’Enin pour renforcer les liens entre les étudiants ingénieurs de Nanjing et les quelque 300 entreprises françaises implantées dans les provinces du Jiangsu, du Hubei et à Shanghai. A Metz, l’Enim a mis en place des formations intensives en français – langue étrangère et se prépare à intégrer en quatrième année une cinquantaine d’étudiants chinois.
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