La PME a décroché la conception et la fabrication des modules hyperfréquence qui équiperont le drone tactique Patroller.
Spécialiste de l’électronique à haute puissance, le groupe meusien Arelis signe son premier partenariat avec Safran, prend pied sur le marché du drone et décroche simultanément la conception et la fabrication des modules hyperfréquence qui équiperont le drone tactique Patroller.
Ce contrat constitue une reconnaissance de nos compétences en matière d’hyperfréquence, plutôt rares sur le marché, et de nos capacités de production. Nous avions déjà été retenus par Thales et Zodiac pour des projets de transmission par satellite similaires, soit pour la conception, soit pour la réalisation, mais rarement pour les deux.
Pascal Veillat, PDG d'Arelis
Basée à Marville et dotée d’un centre de recherche-développement situé en Normandie, la PME de 220 salariés réalise 40 % de son chiffre d’affaires (40 millions d’euros en 2016) dans l’armement. Un secteur où elle dispose d’un carnet de commandes rempli à dix-huit mois.
C’est pourtant dans le domaine civil qu’Arelis compte trouver ses plus forts relais de croissance. La reprise en 2013 de Thomson Broadcast lui a permis de développer à l’international la vente d’équipements de diffusion pour la radio et la télévision numérique. Arelis commercialise des systèmes de transmission complets dans des pays encore peu équipés tels l’Ouganda, le Cap-Vert, l’Arabie saoudite et l’Indonésie. Les besoins s’avèrent au moins aussi importants sur les marchés plus matures pour renouveler des équipements vieillissants. Aux Etats-Unis, les opérateurs des télécoms investissent des dizaines de milliards de dollars pour passer à la 4G, voire à la 5G. Cette mutation s’accompagnant du remplacement des récepteurs, Thomson Broadcast recrée actuellement une filiale américaine pour mieux capter les appels d’offres.
Ouverture de capital
Pour accompagner ces développements, Pascal Veillat prospecte des partenaires en vue d’une levée de fonds d’un montant de 10 millions d’euros. Cette ouverture de capital bénéficiera à l’usine de Marville, où le groupe centralise sa production. Très excentré, le site fidélise son personnel sur des postes à haute valeur ajoutée, où la formation des opérateurs requiert jusqu’à dix-huit mois. Dotée d’une chambre blanche, l’usine est en mesure de répondre aux commandes de microélectronique les plus pointues. Arelis a ainsi été retenu en mars dernier par l’Agence spatiale européenne pour participer à la construction du prochain radar qui sondera la planète Mars.
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