Devenu incontournable en Alsace Lorraine, le transporteur Bouché, implanté à Phalsbourg (Moselle), ne dément pas son appétence pour les opérations de croissance externe.
Après plusieurs mois de négociations, le groupe annonce la reprise des sociétés alsaciennes Huber Transports et Huber Affrètement, basées à Haguenau (Bas-Rhin), qui emploient 35 salariés pour 7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021.
Nous étions à la recherche d’une structure saine et stable qui nous apporterait des marchés complémentaires. Les transports Huber étaient arrivés en limite de capacité et avaient besoin de s’adosser à une nouvelle structure.
Daniel Gehringer, président du groupe Bouché qui, avant cette reprise, comptait 130 salariés pour 18 millions d'euros de chiffre d'affaires
Un débouché vers la mer
Alain Huber, qui conservera la direction générale de ses deux entités, apporte au transporteur mosellan une ouverture vers la Belgique et les Pays-Bas, qui représentent 60 % de son activité. Egalement présent sur ces marchés galvanisés par les activités portuaires de la mer du Nord, Bouché espère, dans sa nouvelle configuration, réaliser plus de la moitié de son volume d’affaires au Benelux.
Ces marchés transfrontaliers s’avèrent d’autant plus intéressants que si les chargements vers la Belgique ou la Hollande s’effectuent aux mêmes tarifs qu’en France, la forte demande en sens inverse majore les prix de 15 % au retour. Bouché, désormais doté d’un pied-à-terre près de Strasbourg, en envisage un nouveau au Benelux.
L’acquisition de Huber Transports permet également au Mosellan de chercher une nouvelle base logistique près de Strasbourg. Son nouvel entrepôt de 12.000 mètres carrés, qui a mobilisé un investissement de 14 millions d’euros, était déjà rempli, cinq mois avant son ouverture, en octobre prochain.
Bouché a par ailleurs ouvert mi-avril un entrepôt de 6.000 mètres carrés destinés aux Grands Moulins de Paris à Gondreville (Meurthe-et-Moselle). Le groupe finalise également son projet d’atelier de réparation dernier cri à Strasbourg. D’ici à la fin de l’année, le bâtiment de 2.000 mètres carrés sera en mesure d’effectuer les dépannages et réparations de poids lourds classiques, mais aussi alimentés au gaz, à l’électrique et à l’hydrogène.
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