Avec huit étages en structure de bois massif, la résidence Jules-Ferry, de Saint-Dié (Vosges), s’impose en référence européenne tant par sa hauteur que par ses performances thermiques.
Après avoir mobilisé des ressources et compétences locales, le Toit vosgien réceptionnera en janvier un bâtiment d’exception dont les charges d’eau chaude, de chauffage et de ventilation se réduiront à 132 euros par an pour des appartements clairs et spacieux.
Chantier propre et rapide
Faite de bois et de paille, la construction certifiée Passivhaus conjugue photovoltaïque, géothermie profonde et exposition bioclimatique pour parvenir à un bilan carbone positif de 1 100 tonnes de CO2, contre un bilan négatif de 600 tonnes de CO2 pour une solution classique béton-polystyrène-PCV.
Implantée sur une parcelle de 2 500 m2 à l’emplacement d’une ancienne école des années Jules Ferry, la résidence se compose de deux bâtiments regroupant 26 logements de type T 3 et T 4. Sa construction mobilise 4,1 millions d’euros HT. Architecte du cabinet ASP de Saint-Dié, Antoine Pagnoux a prévu des appartements traversants éclairés par un balcon orienté plein sud. L’apport solaire permet d’assurer 30 % des besoins en chauffage par rayonnement direct. Le bureau d’études thermiques vosgien Terranergie a obtenu une étanchéité à l’air deux fois inférieure aux standards passifs, grâce à la structure en panneaux massifs complétée par une isolation continue de 40 cm. Les parois extérieures en fibres végétales paille et bois contribuent à la circulation de la vapeur d’eau et à la régulation hydrodynamique du bâtiment. Sept cents caissons préfabriqués enfermant hermétiquement des bottes de paille ont permis à l’entreprise Sertelet de réaliser un chantier propre et rapide. Le bureau d’études alsacien Ingénierie bois a contribué à cette première européenne, aucun autre immeuble n’ayant pour l’heure osé le R + 7 avec ce matériau renouvelable.
Expérience pionnière
Pionnier des logements sociaux à ossature bois, le Toit vosgien a édifié un bâtiment R + 3 en 2000, puis un R + 5 en 2010.
Le premier test a répondu à la réglementation thermique 2012 avec douze ans d’avance.
Jean-Marc Gremmel, directeur de l’Entreprise sociale pour l’habitat
Les performances de la résidence Jules-Ferry attirent les clients : les 26 appartements ont déjà suscité une soixantaine de demandes.
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