Le conseil communautaire de Thionville-Porte de France a examiné, en décembre dernier, l’étude de mobilité présentée par la startup rhônalpine Supraways. L’idée : desservir par des “Supras” – transport aérien entre aérotrain et téléphérique – l’espace interurbain et frontalier du nord lorrain.
Nous nous sommes appuyés sur des flux précis pour rabattre les travailleurs frontaliers, mais aussi vasculariser la zone frontalière et mieux répartir sa valeur foncière.
Claude Escala, fondateur de Supraways
L’infrastructure desservirait dans un premier temps cinq stations sur 16 km entre l’agglomération thionvilloise et la frontière. Une deuxième phase prévoit une boucle de 57 km à l’ouest et au sud, de Florange à Audun-le-Tiche en desservant le territoire de l’OIN Alzette-Belval. Le réseau complet comporterait 24 stations. Un millier de véhicules de neuf places circulant à une vitesse moyenne de 100 km/h en ligne droite pour transporter jusqu’à 38 000 personnes par heure aux heures de pointe.
Le travailleur frontalier passe en moyenne 2h50 par jour dans sa voiture, soit 26 jours par an. Un trajet intermodal voiture/Supraways vers Volmerange-les-Mines lui ferait gagner 1 jours et jusqu’à 18 jours pour un trajet direct vers Luxembourg-ville. La part des transports en commun passerait à 57 %, contre 24 % selon les prévisions actuelles. Le coût global de l’infrastructure se monterait à 1,5 Md€, soit 15 M€ par km, contre 40 M€ pour une ligne de train, 25 à 30 M€ pour un tramway et 80 à 150 M€ pour un monorail.
Le Supraways constitue une réponse parmi d’autres aux problèmes de mobilité du nord lorrain. L’étude a été bien accueillie, car tout le monde recherche des solutions pour éviter de voir le Luxembourg vider le territoire de sa substance.
Patrick Luxembourger, maire de Terville
L’élu a présenté l’étude à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires.
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