Présentés le 5 janvier par Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi, les résultats de l’enquête sur les risques psychosociaux parmi les 48 000 ex-agents de l’Assedic et de l’ANPE confirment le désarroi des personnels au terme d’une année de fusion mouvementée.
Mécontentement massif
Rempli par quelque 23 000 agents, soit 52 % de l’effectif, le questionnaire établi par le cabinet spécialisé Isast exprime un mécontentement massif. Près de 90 % des agents jugent que la fusion a été mal préparée ; 72 % d’entre eux estiment effectuer une quantité de travail excessive, et 58 % des personnes interrogées craignent que leurs conditions de travail ne soient préjudiciables à leur santé.
Il faut se garder d’une interprétation trop lapidaire des chiffres. L’articulation entre les indicateurs apporte des éléments d’analyse plus subtils. Ainsi, il n’est pas forcément contradictoire de noter que les agents estiment être contraints d’aller à l’encontre de leurs valeurs professionnelles, tout en revendiquant un fort attachement à Pôle emploi.
Dominique Lanoë, directeur d'Isast
Les résultats de l’enquête, présentés au CHSCT le 8 janvier, doivent servir de base aux négociations sur les risques psychosociaux qui débuteront mi-janvier.
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