Piloté par deux grandes écoles d’ingénieurs de Nancy, le Pôle de compétences en environnement souterrain (PoCES) ouvre ses premières formations pratiques, dans une galerie du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à Bure.
Des réseaux du Grand Paris à l’exploration minière, en passant par les projets de stockage de gaz ou le tunnel Lyon-Turin, les grands travaux souterrains qui se profilent ne souffriront aucune improvisation. Or, les professionnels des mines, carrières, tunnels et ouvrages d’art disposent rarement de chantiers-écoles qui permettent de former leur personnel in situ. Piloté par l’Ecole des Mines de Nancy et l’Ecole nationale supérieure de géologie (ENSG), le Pôle de compétences en environnement souterrain (PoCES) se propose de pallier cette carence. Il ouvre, ce mois-ci, les premières formations pratiques dans une galerie du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à Bure, dans la Meuse.
La possibilité de descendre à 500 mètres sous terre, pour appréhender les problématiques de la ventilation ou de la sécurité, constitue un élément réellement différenciant.Les professionnels ne s’y sont pas trompés et nous avons été agréablement surpris par le nombre de demandes de stages dès la première formation.
Audrey Burtard, à la direction des formations spécialisées et continues de l'Ecole des Mines de Nancy
Premier module d’aéraulique
Ce 12 février, une promotion de 12 stagiaires est descendue pour suivre un module d’aéraulique – étude des circulations de l’air – en milieu souterrain. En mars, deux colonels du SDIS Meuse animeront une formation sur la sécurité incendie. Pour la partie théorique, les stagiaires sont accueillis et hébergés à Montiers-sur-Saulx, à quelques kilomètres de Bure, dans une ancienne fonderie créée par des moines cisterciens au XIIe siècle et réhabilitée.
Le programme du PoCES comporte 18 formations destinées à tous les professionnels des chantiers souterrains, des cadres aux ouvriers. Dirigé lors de son ouverture par Jack-Pierre Piguet, ancien directeur de l’Ecole des Mines de Nancy, le laboratoire de l’Andra – endeuillé en 2016 par un accident dans l’une de ses galeries – retrouve ainsi sa vocation initiale de recherche et de formation.
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