Les 29 et 30 mars à Metz, un territoire interrégional fertile accueille le second forum national du réseau Bâtiment durable des pôles de compétitivité.
La mise en cohérence des acteurs de l’éco-construction mobilise la région Lorraine et le département de la Moselle.
Présents auprès de la quasi-totalité des acteurs, la région Lorraine lance un inventaire des forces et des faiblesses de l’écoconstruction régionale. Nous veillons à adapter la formation aux besoins émergents.
Daniel Béguin, vice-président du conseil régional de Lorraine
Le même souci de conforter le savoir-faire de ses entreprises en matière d’écoconstruction anime le conseil général de la Moselle, qui a lancé dès 2008 la charte Bâtiment durable et intelligent. La démarche, qui associe entre autres la fédération départementale du BTP, la Capeb Moselle, l’Ademe lorraine et des bailleurs sociaux, a permis de sensibiliser et d’orienter quelque 500 entreprises.
Dans les Vosges, la société d’économie mixte Green Valley, portée par la communauté d’agglomération d’Epinal-Golbey, multiplie les projets industriels. Soutenue par la Datar, la « grappe d’entreprises exemplaires » accueille le fabricant d’isolants NR Gaia. Une chaudière à biomasse équipera le papetier Norske Skog, Le suisse Pavatex ouvrira l’an prochain son unité de production de panneaux.
Jean Kubiak, président du pôle Fibre
« Nous devons rendre nos actions plus lisibles »
Directeur de Stracel, filiale strasbourgeoise du groupe papetier UPM Kymmene, Jean Kubiak préside depuis juin le pôle alsaco-lorrain.
Sur quels acquis le pôle Fibres s’appuie-t-il pour organiser le forum national Bâtiment durable organisé à Metz les 29 et 30 mars prochains ?
Nous nous situons en amont des marchés du bâtiment, de la mobilité et de la santé. Trouvant ses racines dans les forêts d’Alsace et de Lorraine, le pôle se trouve à la source de l’écoconstruction. Il allie les compétences respectives des deux régions en matière de chimie et de matériaux et intègre une forte dimension transfrontalière. Nous présentons un nombre croissant de projets, dont le programme Cimeco, qui nous a valu une reconnaissance nationale et préfigure une normalisation de l’écoconception. Nous travaillons à l’élaboration de matériaux durables issus du bois, mais aussi de l’ensemble des fibres ligneuses. Nous développons également des recherches sur le recyclage, l’éco-marketing et les dimensions sociales et environnementales de l’utilisation de la ressource forestière.
Comment le pôle peut-il affirmer sa visibilité dans un environnement riche en clusters, grappes d’entreprises et autres minipôles régionaux ?
De part et d’autre du massif vosgien, le pôle repose sur une industrie de vallées. Il n’est pas facile de convaincre des PME implantées dans de nombreuses métropoles de partager leur savoir-faire, ni de fédérer autour d’un même thème des interlocuteurs aussi différents que des tisserands, des scieurs de bois, des papetiers et des architectes. Notre rôle consiste à détecter des dénominateurs communs, puis à constituer une force motrice. Nous devons rendre nos actions plus lisibles vis-à-vis des professionnels, mais aussi des élus et du grand public. La baisse prévisible des financements publics oblige à des économies de moyens.
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