Cent dix ans, un bel âge pour déménager. Ainsi en a décidé Christophe Nicoletta, PDG du groupe éponyme créé par son trisaïeul en 1907.
L’entreprise de peinture quittera donc son berceau de Vitry-sur-Orne, au carrefour des anciennes vallées sidérurgiques mosellanes de la Fensh et de l’Orne, pour s’implanter dans un bâtiment rouge vif de 2.200 mètres carrés en construction à Augny, dans la banlieue de Metz.
Ces locaux renouvelleront l’image de l’entreprise et impulseront une nouvelle dynamique.
Christophe Nicoletta, PDG
Revenu en 2000 dans le giron de l’entreprise familiale que le déclin de la sidérurgie avait mise en mauvaise posture, l’ancien cadre de L’Oréal a diversifié la palette d’activités d’une entreprise jadis exclusivement dédiée à la peinture des bâtiments industriels. Le dirigeant a d’abord racheté de petites entités en Lorraine avant d’annoncer en 2008 la reprise de son concurrent marnais Fantoni, qui lui ouvrait les marchés de l’Ile-de-France.
Passé, en pleine crise économique, de 150 à 250 salariés, Nicoletta a poursuivi son expansion cinq ans plus tard avec le rachat de Devos à Dunkerque, puis la création en 2015 d’une agence à Nantes. Début 2017, Nicoletta Luxembourg a décroché la peinture du pont de la Grande-Duchesse Charlotte : 77.000 mètres carrés soit 25.000 heures de travail.
Objectif, la tour Eiffel
Fort de 15 agences réparties entre l’est, l’ouest et le nord de la France, Nicoletta réalise 55 % de son chiffre d’affaires dans le bâtiment contre 45 % dans l’industrie et la marine – où le groupe escompte de gros marchés à brève échéance. L’entreprise mise également beaucoup sur son département revêtements spéciaux qui doit lui permettre d’installer des bacs de rétention pour produits dangereux dans la France entière.
Quatrième représentant d’une lignée de patrons volontiers paternalistes, Christophe Nicoletta a instauré un management plus participatif réunissant sept associés au sein d’un holding. Ex-étudiant à Miami, vendeur de rhum chez Bardinet puis commercial chez Reebok, l’ancien directeur régional de Kérastase n’a pas perdu l’envie de surprendre, faire rêver… Et croit dur comme fer à ses chances de repeindre un jour la tour Eiffel !
Effectif : 250 salariés
Chiffre d’affaires : 28 millions
Activité : peinture
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