Daewoo Electronics France (DEF) aura été la première à tomber. L’annonce, le 9 septembre, de la suppression des 240 emplois de l’usine de fours à micro-ondes de Villers-la-Montagne (1 323 hab., Meurthe-et-Moselle), est de fort mauvais augure pour Daewoo Orion, l’usine de tubes cathodiques qui emploie 550 salariés à Mont-Saint-Martin (8 241 hab.), dans le même périmètre du pôle européen de développement.
L’usine de téléviseurs de Daewoo à Fameck (12 635 hab., Moselle) a réduit ses effectifs de 280 à 170 salariés au printemps.
Les trois sites avaient bénéficié de 96 millions d’euros d’aides publiques. Or, voilà plus d’un an que nous alertons les pouvoirs publics sur la déroute de Daewoo, sans qu’aucune disposition ne soit prise.
Amar Bouchama, délégué CFDT de Daewoo Orion
Le conseil régional de Lorraine a annulé, début septembre, l’audit qu’il s’apprêtait à cofinancer pour analyser la situation des trois sites. La région s’est heurtée au refus de communiquer de la maison-mère coréenne. Les syndicats s’interrogeaient sur l’utilité de la démarche, compte tenu de la situation désastreuse du groupe : le seul site de Mont-Saint-Martin totalise des pertes d’un montant global de 141 millions d’euros et ne s’acquitte plus de ses cotisations sociales depuis plus d’un an.
Nous exigeons que Daewoo s’implique dans le reclassement des salariés de DEF.
Jean-Marc Fournel, secrétaire général de la mairie de Longwy
Mais le groupe coréen semble, bel et bien, avoir tourné la page.
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