Capitale culturelle européenne en 2022, Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg, associe une intercommunalité nord-lorraine à son programme événementiel. Les deux territoires comptent gagner en visibilité, en créativité et en attrait touristique.
L’Arche a bien failli ouvrir durant le premier week-end de janvier et le report de son inauguration pour cause de Covid n’empêchera pas la communauté de communes du Pays-Haut-Val d’Alzette (CCPHVA ) d’arriver à temps au rendez-vous d’Esch2022.
Doté d’une salle de spectacle, d’un cinéma et de studios d’enregistrement audio et numériques dernier cri, le totem de l’intercommunalité lorraine accueillera une vingtaine des 160 manifestations prévues en 22022, durant laquelle Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg, célébrera son statut de capitale européenne de la culture.
Depuis plusieurs mois, des photographes, des écrivains, des artistes sillonnent notre territoire. Chacune de nos huit communes en accueillera au moins un événement.
Patrick Risser, président de la CCPHVA
Avant même le lancement des célébrations, l’intercommunalité de 20.000 habitants a vu les réservations de ses gîtes et chambres d’hôtes monter en flèche. La créativité numérique d’Esch2022, qui prévoit entre autres d’étonnantes reconstitutions immersives, fait écho aux ambitions de la smart city de la CCPHVA, pionnière de la gestion numérique de l’éclairage, de l’énergie et même des ruches en milieu semi-rural.
Histoire et perspectives
Centré sur l’histoire, le présent et les perspectives d’avenir d’un bassin de population binational de 200.000 habitants fortement marqué par l’industrie lourde, l’immigration et les aléas de la reconversion, Esch2022 a déjà contribué à rapprocher les deux territoires. Mais les déséquilibres demeurent marqués entre le Luxembourg, qui a provisionné un budget de 54 millions d’euros pour l’occasion, et le versant français, qui a aligné 1,5 million d’euros pour financer la moitié des 40 événements prévus en France.
L’attitude du ministère français de la Culture, qui ne s’est fendu que de 30.000 euros, a déçu localement. Mais le conseil régional du Grand Est et la Drac Grand Est ont respectivement apporté 500.000 euros et 300.000 euros, auxquels s’ajoutent 4,2 millions d’euros de subventions à l’Arche. Les départements de Moselle et de Meurthe-et-Moselle ont rejoint le tour de table pour soutenir une manifestation consensuelle et prometteuse.
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