Hautement sécurisé, le centre d’hébergement de serveurs de Numéricable-SFR à Strasbourg s’est implanté discrètement dans un ancien entrepôt du port au long d’une autoroute franco-allemande de l’information.
Rigoureuse procédure d’identification à l’accueil, succession de galeries souterraines, salles anonymes sans signe distinctif… Bienvenue dans le Net center du groupe Numéricable-SFR à Strasbourg. Le local occupe certes 15 000 m2 d’une ancienne manufacture de tabacs qui s’était reconvertie en entrepôt avant sa désaffection. Mais il se veut le plus discret possible. Le souci est légitime, car son activité est stratégique dans l’économie de l’information : abriter de multiples serveurs pour l’hébergement et/ou le transfert de données. Sa localisation à la frontière franco-allemande ne doit rien au hasard.
Le site se trouve à la croisée de l’axe Paris-Francfort et d’une autre liaison européenne Nord/Sud qui se prolonge à Genève puis jusqu’en Italie. Il est le prototype du cloud transfrontalier.
Didier Jenczak, directeur des relations régionales Est du groupe Numericable-SFR
Sur la cinquantaine de clients externes, le plus important est d’ailleurs allemand : il s’agit de l’hébergeur de données Plus Server. Parmi les français, le Net center abrite les serveurs virtuels dédiés (SDV) pour les sites web de nombreux quotidiens. Pour le groupe Numericable-SFR lui-même, il est spécialisé dans la téléphonie fixe et gère la vidéo à la demande (VOD) pour tout l’Hexagone.
Ceinture et bretelles
Le Net center strasbourgeois se focalise sur la sécurité des données, mais aussi sur celle du fonctionnement.
Tous les équipements d’alimentation en électricité et en énergie sont doublés, afin de se prémunir contre une panne éventuelle. Pour l’un des clients, nous nous engageons sur un taux de disponibilité de 99,96 %, soit la garantie que le temps de coupure n’excédera pas 4 heures sur toute l’année.
Stéphane Kim, responsable d’exploitation du Net center
Les transformateurs déploient une impressionnante puissance de 2 mégawatts chacun. Un groupe électrogène de secours reste préchauffé en permanence, à la manière d’un moteur diesel, pour parer au scénario catastrophe d’une panne simultanée des deux circuits.
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