Les Caisses d’Epargne d’Alsace et de Lorraine Champagne-Ardenne actent leur fusion. Elle est prévue d’ici au printemps 2018.
Nouvelle fusion de caisses régionales au sein du groupe BPCE. Les conseils d’orientation et de surveillance de la Caisse d’Epargne d’Alsace et de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne (Celca) ont officialisé lundi un pacte de rapprochement tenu secret durant deux semaines. L’annonce a été reportée au lendemain de l’élection présidentielle pour ne pas exacerber les susceptibilités régionales, tant la perte de sièges sociaux messins au profit de Strasbourg demeure sensible. La future Caisse d’Epargne du Grand Est siégera en effet dans la capitale alsacienne et non dans les prestigieux locaux de 5.600 mètres carrés inaugurés par la Celca en face du Centre Pompidou-Metz fin 2013.
Les discussions autour d’un rapprochement duraient depuis trente ans et la décision intervient au bon moment. Il ne fallait pas attendre que la situation devienne plus compliquée. Nous perdons le siège messin, mais nous conservons la gouvernance de la nouvelle structure et nous avons obtenu des garanties pour nos bassins d’emploi.
Francis Henry, président du conseil d'orientation et de surveillance de la Celca
Sanctuarisés, les locaux messins devraient conserver leur effectif de 260 salariés.
Consolider
La fusion a pour principal objet de consolider la banque dans un contexte marqué des taux d’intérêt très faibles.
Benoît Mercier, président du directoire de la Celca
Pour la première fois depuis la fusion des Caisses d’Epargne de Lorraine et de Champagne-Ardenne voici dix ans, la Celca a vu son produit net bancaire baisser en 2016, à 384 millions d’euros, soit un recul de 15 millions d’euros par rapport en 2015. En revanche, l’encours clients progresse nettement, avec 2,5 milliards de nouveaux crédits en 2016.
Au terme de la fusion, la nouvelle entité comptera 350 agences employant 3.000 personnes et représentera un produit net bancaire de 564 millions d’euros pour 100 millions d’euros de résultat net. Pionnière nationale du dispositif d’accompagnement NéoBusiness, la Celca détient en portefeuille une centaine de start-up et s’est implantée dans les principaux incubateurs du Grand Est. Consacré « pôle numérique et innovation », Metz développera une « digital academy » et accueillera une « factory » – en l’occurrence, le centre de collecte des crédits du Grand Est.
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