Leader national de la boîte aux lettres, Renz anticipe avec un bel entrain la révolution numérique qui substituera dans un avenir proche les colis au courrier.
Compte tenu de la diminution du volume de courrier et du recul de la construction neuve, nous ne pouvons plus guère espérer de progression sur le marché de la boîte aux lettres, dont nous détenons 25 % des parts sur le créneau de l’alvéole en aluminium haut de gamme. En revanche, les boîtes à colis connectées et mutualisées représentent un marché de 180 millions d’euros au cours des 30 prochaines années.
Alain Fischer, gérant de la PME de 100 salariés basée à Woustviller (Moselle)
Fondée en 1975 à la faveur des nouvelles normes de boîtes aux lettre édictées par la Poste, l’entreprise s’est donné les moyens d’anticiper la nouvelle génération de casiers adaptés à l’explosion du e-commerce. Depuis 2013, elle expérimente sur un immeuble parisien de 90 logements une batterie de boîtes à colis de 5 formats. Un SMS prévient le destinataire du dépôt, la boîte restant verrouillée jusqu’à ce qu’il en prenne livraison. Prix de l’innovation digitale 2014 de l’Usine nouvelle, l’expérience constitue un laboratoire in situ des questions de sécurisation, de gestion des flux et d’harmonisation.
En parallèle, Renz a fédéré en 2012 la dizaine de professionnels français du secteur autour du Syndicat national des industriels de boîtes aux lettres et colis (Sitbo). En partenariat avec la Poste et les autres transporteurs, la jeune structure travaille à l’édification de nouvelles normes qui pourraient entrer en vigueur fin 2016. Dans cette perspective, Renz, qui réalisait en 2014 un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros, a investi 2,7 millions d’euros dans une extension de 1 000 m2 et dans la rénovation des 600 m2 existant. Doté d’un outil flambant neuf, le fabricant de boîtes aux lettres est certain d’arriver à temps sur un marché qu’il a largement contribué à ouvrir.
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