Présentées début décembre à la Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles, près de Metz, les dernières statistiques de l’Observatoire interrégional de l’emploi (OIE) dressent le portrait d’une Grande Région active et mobile, mais touchée par un fort chômage des jeunes et un vieillissement accentué.
Dans ce territoire de 11,6 millions d’habitants, qui regroupe six espaces frontaliers de France, d’Allemagne, du Luxembourg et de Belgique, le chômage concerne 6,7 % de la population, soit près d’un point de moins que la moyenne européenne. Le travail frontalier concerne désormais 240.000 personnes, dont une moitié de Français. Le Luxembourg continue à s’imposer comme une pompe aspirante de l’emploi, avec 180.000 frontaliers originaires des pays limitrophes, soit une progression de 36 % entre 2007 et 2017. Mais ce rythme ne pourra pas se maintenir indéfiniment.
La saturation des routes et l’augmentation des prix de l’immobilier risquent de freiner l’attractivité du Luxembourg. La Sarre, qui se prépare à manquer de de main d’œuvre, est en train de devenir bilingue pour inciter les travailleurs lorrains à venir travailler sur son territoire.
Marie Feuteun-Schmidt, coordinatrice et chargée d’études à l’OIE
La démographie constitue une préoccupation croissante dans un espace où les plus de 65 ans passeront de 2,3 millions de personnes en 2018 à 3,2 millions en 2050. Dans cet intervalle, 800.000 d’entre elles auront quitté le marché du travail et 893.000 autres atteindront ou dépasseront l’âge de 65 ans. Cette perspective incite les Etats, naguère enclins à user des dispositifs de préretraite, à augmenter autant que possible le taux d’emploi des 55/64 ans.
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