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Le groupe d’intérim DLSI remonte la pente

Cinq ans après le décès de son fondateur, Raymond Doudot, l’entreprise familiale de Moselle rachète deux entreprises d’intérim dans le Grand Est.

Après cinq années de tourmente, DLSI renoue avec la stratégie de croissance externe qui lui a permis de déployer 70 agences d’intérim au cours des trente dernières années. Le groupe familial installé à Forbach, en Moselle, a annoncé la reprise de deux sociétés : Prestim, qui compte deux agences dans les villes voisines de Sarreguemines et de Saint-Avold, et ML Intérim implanté à Colmar, dans le Haut-Rhin. Les deux structures représentent un chiffre d’affaires cumulé de 19 millions d’euros pour 12 salariés permanents.

Ces premières reprises depuis 2018 traduisent la continuité des ambitions du groupe. Au cours des dernières années, nous nous sommes attachés à préserver l’existant. Nous comptons aujourd’hui relancer la dynamique et nous sommes attentifs aux opportunités de croissance externe en France entière.

explique Anne-Marie Rohr, secrétaire générale du groupe

Tropisme suisse

En 2019, le décès de son fondateur, Raymond Doudot, a affecté les 250 salariés du groupe sans déstabiliser la structure. Succédant à son père à la présidence du directoire, Thierry Doudot a dû affronter les crises successives dues au Covid-19, à la guerre en Ukraine et à la flambée des prix de l’énergie, qui ont perturbé l’ensemble du secteur. Coté en Bourse, DLSI a vu le cours de son action, qui avait dépassé en 2016 le cap des 20 euros, descendre à 13 euros aujourd’hui.

Le chiffre d’affaires a reculé de près de 20 % durant cette période. Il se situait à 197 millions d’euros fin 2022, lors du dernier exercice finalisé. Les 152 millions d’euros comptabilisés à juin 2023 traduisent une reprise post-Covid encourageante, même si le groupe n’identifie plus de secteurs particulièrement porteurs parmi ses trois piliers : l’industrie, les services et le bâtiment sont tous confrontés à des ralentissements.

Orientée vers les professions médicales, Pemsa, l’antenne suisse du groupe, a largement contribué à conforter sa maison mère durant la crise sanitaire. Ses neuf agences réalisent aujourd’hui 40 % de son chiffre d’affaires, et l’agence virtuelle Teameo, mise en service sur le territoire helvète, doit se déployer en cours d’année sur l’ensemble du groupe.

DLSI détient également deux agences frontalières à Kleinbliederstroff, en Allemagne, et à Esch-sur-Alzette, au Luxembourg. Dans ces deux territoires en forte demande de main-d’oeuvre, la pénurie de candidats freine le développement de l’intérim. En France, l’enseigne a consacré 2,3 millions d’euros en deux ans à la formation de 2.500 intérimaires.


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Pascale Braun

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