Inauguré en 1971, le complexe nautique de Montigny-les-Metz entame la quarantaine par 18 mois de travaux pour ouvrir en janvier 2014 un espace plus convivial et moins énergivore.
Lancé sous maîtrise d’ouvrage communale et cofinancé à hauteur de 2 millions d’euros par le conseil général, les travaux mobilisent un investissement de 10 millions d’euros réparti sur trois exercices. Le projet préserve le hall des deux bassins intérieurs, ses grandes baies vitrées et son style architectural caractéristique des années 70. Le bassin olympique extérieur sera en grande partie comblé et remplacé par un bassin de 20 m * 10 à vocation ludique.
L’accès au centre nautique sépare les flux d’utilisateurs tout en mutualisant les sanitaires et les douches. Cette configuration permet de répondre à une forte demande, car cette petite piscine dessert tout le sud de l’agglomération messine
l’architecte montignien Jean-Louis Mohoric, maître d’œuvre avec le cabinet d’architecture rouennais Raynal-Duval
Les vestiaires seront reconstruits pour offrir au personnel, aux scolaires et aux visiteurs des entrées distinctes. Accessible et adapté aux publics handicapés, le nouveau centre nautique comportera de nombreux jeux d’eau intérieurs et extérieurs. Une alcôve chauffée permettra aux tout-petits d’éviter les coups de froid tandis que les adultes profiteront d’une banquette massante et d’une plaque à bulles. Les bassins intérieurs seront remplacés par des cuves en inox. La profondeur sera fortement réduite, passant de 1,40 m en partie basse et 1,80 m en partie profonde contre 1,90 m et 3,50 m auparavant. Cette limitation diminue le volume d’eau à traiter tout en correspondant aux normes sportives en vigueur.
Des équipements amortis sur 10 ans
Le centre nautique, qui constituait jusqu’à présent le bâtiment le plus énergivore de la ville, multiplie les dispositifs d’économies d’énergie et d’eau. L’isolation du bâtiment doit à elle seule permettre de gagner 30 000 euros par an. La nouvelle chaudière à condensation, la pompe à chaleur et le système de récupération des calories sur les eaux de douche généreront des économies d’un même montant, tandis que les panneaux solaires installés en toiture assureront 45 % des besoins en eau chaude.
L’ancienne fosse du plongeoir d’une capacité de 350 m3 sera reconvertie en réservoir. Quelque 5 300 m3 provenant de la nappe phréatique située sous la piscine, serviront à l’arrosage des espaces verts de la ville. L’eau des pédiluves sera récupérée pour alimenter les toilettes, permettant une économie de 700 m3 par an. L’ensemble de ces équipements doit être amortis en moins de dix ans.
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