Pour fêter le centenaire de la fédération vosgienne du BTP le 28 octobre dernier, son président Yvan Bové a rendu hommage à ses neuf prédécesseurs et retracé les grandes heures de la profession dans le département. L’époque des Trente glorieuses, où le BTP employait jusqu’à 13 000 salariés, est bel et bien révolue, mais la fédération trouve dans la générosité de la commande publique des motifs de consolation.
Président du Sénat et du conseil général, Christian Poncelet n’a pas manqué de rappeler l’effort consenti par sa collectivité en matière d’infrastructures. Outre l’aménagement de la RN 66 sur l’axe Remiremont-Mulhouse (120 millions d’euros pour la déviation du Thillot et 74 millions d’euros pour la déviation de Rupt-sur-Moselle), le département programme des travaux sur la RN 50 (30 millions d’euros pour la mise à deux fois deux voies du tronçon Remomeix-Frapelle), et sur la RN 57 (24 millions d’euros pour le doublement de la déviation de Plombières).
La deuxième branche du Y vosgien
Le département poursuit également l’aménagement du Y vosgien engagé à la fin des années 90 pour un milliard de francs (150 millions d’euros). Les branches Neuchâteau-Mirecourt-Dompaire et Bulgnéville Vittel – Contrex –Epinal étant presque achevées, le conseil général programme un investissement de 70 millions d’euros sur l’axe Epinal-Rambervillers pour un démarrage en 2006. Aux travaux routiers, s’ajoutent 100 millions d’euros pour la réfection du tunnel Maurice Lemaire de Sainte-Marie-aux-Mines – dont le doublement pour le même montant reste à l’ordre du jour – et 31 millions d’euros pour le patrimoine immobilier.
Reflétant les aléas de l’industrie, de la crise textile et de la réindustrialisation, le BTP vosgien présente une configuration atypique : une profusion de très petites entreprises – 800 d’entre elles comptent moins de 10 salariés – cohabite avec une douzaine de PME de plus de 100 salariés. De surcroît, les Vosges comptent plus de PME de 50 salariés que la Meurthe-et-Moselle, pourtant nettement plus peuplée. La profession s’inquiète néanmoins de la recrudescence des dépôts de bilan qui ont affecté une demi-douzaine d’entreprises depuis le début de l’année.
--Télécharger l'article en PDF --