Le conseil régional de Lorraine a édité ce jeudi 22 janvier 2015 un site et une brochure tous deux dédiés au bilinguisme franco-allemand. L’initiative doit promouvoir la mobilité et la formation transfrontalière.
La « Stratégie France » définie par la Sarre pour rendre sa population entièrement bilingue au cours des trente prochaines années commence à trouver un pendant côté français avec la « Stratégie Allemagne » confiée à Matthieu Klein, vice-président du conseil régional de Lorraine et président du conseil général de Meurthe-et-Moselle. L’institution entend ainsi consolider sa relation avec un voisin précieux : la Lorraine compte sur son territoire 230 entreprises à capitaux allemands et 22 000 traversent chaque jour la frontière allemande dont 17 700 en direction de la Sarre et 4 600 pour la Rhénanie-Palatinat
Le souhait de développer le bilinguisme et le travail frontalier s’est traduit ce jeudi par l’ouverture simultanée du site http://allemagne.lorraine.eu/accueil.html et la publication d’une brochure de 12 pages sobrement dénommée « Bilinguisme franco-allemand ».
La Lorraine compte déjà un grand nombre de formations et d’événements culturels transfrontaliers, mais il faut passer à la vitesse supérieure. Nous entendons développer à la fois la promotion de la langue allemande et la mobilité.
Angèle Dufflo, vice-présidente en charge du bilinguisme au conseil régional de Lorraine
Créé en interne, le site répertorie les exemples récents en matière de formation transfrontalière, liste les formations franco-allemandes et présente les outils existant en matière de pédagogie du bilinguisme. La « valise pédagogique transfrontalière » élaborée en 2012, lors de la présidence lorraine de la Grande Région, a ainsi été distribuée à quelque 600 enseignants du primaire.
La brochure réaffirme quant à elle l’intention de soutenir l’école de la deuxième chance franco-allemande implantée à Forbach. Malgré un premier bilan positif, la structure, qui a permis à 130 jeunes sarrois et mosellans de s’initier au marché du travail voisin, paraissait fin 2014 à court de financement.
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