Réuni le 28 janvier à Bruxelles, le conseil d’administration du groupe de travaux publics belge Besix a confirmé son intention de se désengager de sa filiale lorraine Muller TP, placée en redressement judiciaire le 12 décembre dernier.
L’entreprise, qui emploie 868 salariés dont 300 à son siège social de Boulay-Moselle (Moselle) perd ainsi tout espoir de recapitalisation en interne et s’achemine vers un démantèlement.
Le passif de Muller TP se monte à 46 millions d’euros, dont 26 millions exigibles immédiatement, pour un actif de 40 millions d’euros. Il aurait suffi d’un apport de 6 millions pour assurer la pérennité de la société.
Philippe Kraemer, secrétaire du comité d'entreprise
L’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC dénonce des erreurs stratégiques qui ont conduit l’entreprise à tripler, en l’espace de deux ans, le département génie civil, dont l’activité se révèle aujourd’hui lourdement déficitaire.
L’entreprise poursuivra les chantiers en cours – dont trois lots de terrassement pour le TGV Est -, mais redoute que certains clients ne dénoncent leurs contrats. Les administrateurs s’apprêtent à présent à étudier les offres de reprise de l’activité..
Le secteur du bâtiment est constamment demandeur de main d’œuvre qualifiée. Nous pouvons donc espérer la reprise de la majorité du personnel.
Didier Bosredon, directeur général de Muller TP
L’intersyndicale redoute pour sa part la disparition du siège social mosellan et la suppression des postes administratifs et des bureaux d’études.
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