Le sidérurgiste dispense ses formations à distance à des salariés répartis dans 26 pays. Il s’appuie sur un partenariat poussé avec des prestataires du e-learning.
Depuis le lancement des grands programmes e-learning en 2006, 25 000 salariés sur les 290 000 du groupe ont accédé au moins une fois à un module e-learningcorporate. Environ 750 000 heures ont été ainsi consommées depuis 2006.
Vincent Maurin, responsable de l’e-academy d’ArcelorMittal, basée au Luxembourg
L’université virtuelle du sidérurgiste mondial a été fondée dès la constitution d’ArcelorMittal, en 2006. Du Libéria à l’Allemagne, elle offre à toutes les catégories de personnel des formations de tout format, en accès libre, en cours synchrones ou asynchrones : du laminage à froid aux techniques commerciales.
Ateliers de réflexion communs
La structure n’emploie aucun formateur à temps plein ; les modules techniques proviennent de la Steel Academy et de la Mining Academy, universités privées du sidérurgiste. Quant aux autres domaines, ils sont achetés à l’extérieur. En termes d’architecture d’enseignement, Crossknowledge, société française de formation à distance, a décroché, en 2012, un contrat triennal pour la mise en place d’une solution comprenant la création d’un portail, l’apport technologique et la création de contenus.
La plate-forme héberge à la fois les modules de Crossknowledge (management, communication et leadership, marketing, ressources humaines et supply-chain) et les services et modèles des autres prestataires : Speexx pour les langues et Skillsoft pour le développement personnel orienté business.
Nous sommes passés du statut de fournisseur à celui d’intégrateur, puis de partenaire. Nous organisons des comités de pilotage et des ateliers de réflexion communs pour définir des plans d’action. » Rémunérée au forfait, la prestation inclut les licences, le contenu technologique et un accès illimité à la Crossknowledge University.
Florence Perosa, consultante de Crossknowledge
Spécificité
le sidérurgiste et le prestataire pédagogique s’apprêtent à démultiplier le nombre de managers-administrateurs du site afin de permettre à certains pays de créer leur propre paramétrage, voire leur propre portail. Du côté des langues, Speexx a été choisi par ArcelorMittal voici un an, car proposant l’apprentissage à distance de cinq langues (anglais, français, allemand, espagnol et italien), pour lesquelles l’e-academy a acquis des droits illimités d’usage. Les filiales peuvent aller au-delà de cette offre en finançant des cours par téléphone ou du tutorat.
Logique de coproduction
Speexx dispense aujourd’hui ses formations dans 40 pays. « C’est une logique de coproduction qui ne cesse d’évoluer vers la création de nouveaux modules », se félicite Alan Nobili, directeur général de Speexx France. En termes de gestion, 200 correspondants formation du sidérurgiste sélectionnent et inscrivent les apprenants : les “must” doivent impérativement se former à une langue étrangère, à l’occasion d’une promotion ou d’une mutation, et les “want” sont simplement désireux de progresser.
Vincent Maurin admet que l’e-academy s’est heurtée à quelques difficultés techniques pour équiper ses sites du matériel nécessaire à une bonne connexion, mais il assure que désormais, l’apprentissage à distance repose sur des bases technologiques consolidées et unifiées. « Nous entrons dans une phase de maturité qui nous permet d’envisager une accélération et de nouvelles évolutions », indique-t-il.
ArcelorMittal ne souhaite préciser ni le montant de ses investissements en e-learning, ni ce qu’il représente dans l’ensemble de son effort de formation, mais admet avoir en projet de connecter progressivement les quelques centres de formation non encore équipés, et d’accentuer les formations santé et sécurité.
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