Cette PME de 25 salariés, qui a repris les locaux et une partie de l’outil industriel de l’ex-3E International, veut se tourner vers la Bourse pour partir à la conquête des marchés de l’éclairage urbain. Elle compte se doter d’un réseau commercial pour diffuser sa technologie LED.
Chrysalis monte un dossier pour chercher en Bourse les moyens de remonter sur le podium. Ses locaux de 9.000 mètres à Custines (Meurthe-et-Moselle) sont encore disproportionnés pour ses 25 salariés qui, pour la plupart, y cintrent, soudent et assemblent mâts d’éclairage et lanternes, mais le concept Lolita mis au point par son bureau d’études lui ouvre des débouchés.
L’entreprise a été créée en 2016, sur les cendres de feu le géant français de l’éclairage urbain décoratif 3E International, et revendique 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Chrysalis mise sur le remplacement des ampoules classiques par des LED pour reprendre des positions en France et avancer à l’international .
Nous sommes une start-up de trente-cinq ans, qui a eu la chance de repartir sur la page vierge de l’éclairage LED. Nous avons racheté le catalogue, l’outillage et les moules de l’entreprise créée par mon père. Ce capital de plus de 1 million d’euros nous permet d’adapter des gammes existantes au marché contemporain.
Adrien Marchal, président de Chrysalis
Le dirigeant de trente-deux ans est accompagné par son père Robert, resté directeur général.
Large gamme d’applications
Conçu pour l’éclairage LED, le programme Lolita place à hauteur d’homme le boîtier électrique naguère perché sur le lampadaire, facilitant ainsi maintenance et programmation. Le luminaire lui-même se décline en huit gammes, de l’esthétique la plus épurée aux motifs floraux en passant par un effet flamme. Encastrables ou réglables en hauteur, ces luminaires s’adaptent aux rues, pistes cyclables, places et jardins. Les années d’élections municipales ne sont pas les plus propices au renouvellement de l’éclairage, mais Chrysalis espère voir les commandes affluer dès 2021.
Prévue avant l’été et pilotée par le banquier d’affaires Louis Thannberger, l’introduction viserait à doubler rapidement le chiffre d’affaires en étoffant les équipes commerciales françaises et en réactivant les réseaux à l’étranger de 3E International. Adrien Marchal assure n’avoir pas encore déterminé le montant de la levée de fonds, mais lui et son père tiennent à rester majoritaires.
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