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La vie quotidienne des mairies d’EuropeSaarlouis (38400 habitants) en Allemagne

Fondée par Louis XIV en 1680, mais allemande depuis 1816, Saarlouis (38400 hab., Sarre) n’en est pas moins une ville allemande typique. Prospère, la commune s’occupe peu de développement économique mais a une politique culturelle très active.

«Saarlouis : le savoir-vivre français, le dynamisme prussien »

Dans les dépliants touristiques, la formule a remplacé le traditionnel « Dissipat atque fovet » – « le soleil dissipe les nuages et réchauffe la terre » – choisi par Louis XIV, fondateur de la ville en 1680. Située à moins de 10 kilomètres de la frontière française, la jolie ville sarroise de 38 400 habitants se prévaut toujours des antiques charmes royaux, entretient soigneusement les fortifications de Vauban et commémore le maréchal Ney, « brave des braves » des épopées napoléoniennes, né au foyer d’un tonnelier de Saarlouis en 1769. Mais la déroute de Napoléon marqua l’annexion de la ville par la Prusse. Jusque la tête de pont de l’armée française à l’Est, jusqu’en 1815, Saarlouis acquit dès 1816 le statut de Kreisstadt, équivalent de chef-lieu, voué à la défense de l’Empire prussien contre les attaques françaises. La ville, que les révolutionnaires français avaient déjà rebaptisée Sarre-Libre sous la Révolution française, fut dénommée Saarlautern par le régime nazi dès 1935.

Évacuée, largement détruite et occupée par les soldats américains et français à l’issue de la Deuxième guerre mondiale, Saarlouis a fêté cet été le trentième anniversaire de son jumelage avec Saint-Nazaire dans la Loire-Atlantique, mais entretient des relations distantes avec ses voisins immédiats.

Gabriel Mahren SaarlouisSaarlouis n’est pas réellement frontalière : il faut franchir une trentaine de kilomètres pour trouver une ville moyenne française, Bouzonville ou Creutzwald. Nous ne sommes pas dans la même situation que Sarrebruck et Forbach, villes immédiatement contiguës et fortement peuplées, qui développent une coopération si étroite qu’elles auront probablement fusionné dans trente ans. Prévue en 2004, la voie rapide entre Saarlouis et Creutzwald permettra sans doute de rapprocher les populations.

Gabriel Mahren, maire adjoint salarié chargé de la jeunesse et de la forêt

78 fonctionnaires, 202 employés et 152 ouvriers

Considérée par les Allemands de l’intérieur comme une ville « plus française que Metz » (dont la plupart des grands édifices ont effectivement été construits par les Allemands entre 1870 et 1918), Saarlouis conserve des traces de son passé : l’écusson royal qui orne son blason, une tradition catholique, des noms à consonances françaises de nombre de ses habitants, à commencer par son maire, Hans-Joachim Fontaine, ou de ses quartiers Picard et Beaumarais.

En dépit de la proximité de la France – et peut-être à cause des mauvais souvenirs laissés par l’apprentissage obligatoire du français à l’école entre 1945 et 1948 – l’obstacle linguistique demeure : sur 432 fonctionnaires et salariés de la ville, le service de presse n’identifie qu’une seule employée bilingue. Le personnel municipal se compose de 78 fonctionnaires chargés de l’organisation des différents services ; 202 employés (dont 52 à temps partiel), agents administratifs, mais aussi infirmières, éducateurs, assistants sociaux, pédagogues ou ingénieurs, et 152 ouvriers essentiellement affectés à l’entretien de la voirie et aux espaces verts.

Si les fonctionnaires bénéficient de la garantie de l’emploi à vie dès leur entrée dans le service public, employés et ouvriers ne sont en théorie assurés de conserver leur emploi qu’au terme de quinze ans d’ancienneté. Dans les faits, le personnel municipal présente une grande stabilité. La mairie n’emploie que trois contractuels, les Beigeordnete. Il s’agit d’adjoints au maire qui suspendent leur activité professionnelle et sont rémunérés par la ville jusqu’à la fin de leur mandat municipal.

Les services municipaux se composent de quatre divisions dénommées Dezernat. Le Dezernat 1 regroupe la direction, le service du personnel, les services financiers, la sécurité, l’ordre public et les services de la construction ; le Dezernat II se charge des écoles, des loisirs, de la culture, de la santé et du secteur social ; le Dezernat III régit la construction et les installations publiques ; le Dezernat IV gère les questions relatives à l’environnement, à la jeunesse et aux forêts.

38 heures et demie de travail par semaine

Matinaux, les employés de la mairie arrivent souvent dès sept heures dans les bureaux rectilignes de l’hôtel de ville en béton reconstruit entre 1948 et 1956 et qui remplace l’édifice de 1680 rasé durant la dernière guerre. Comme l’ensemble des travailleurs allemands, fonctionnaires, employés et ouvriers effectuent 38 heures et demie de travail hebdomadaire. Ouvert de 8 heures à 18 heures, l’hôtel de ville, décoré de fresques néo-réalistes, ferme à 13 heures 30 le vendredi après-midi. Un système de pointeuse permet d’aménager des horaires à la carte en fonction des impératifs familiaux et d’un crédit temps accordé en fonction des impératifs des services.

Globalement peu impliquée dans l’économie locale – l’organigramme ne mentionne ni chargé de développement, ni commission spécifiquement économique – la municipalité démocrate chrétienne de Saarlouis développe une politique culturelle très active. Construite en étoile autour d’une majestueuse place centrale de 10 000 m2, la ville use de cette grand-place comme d’une salle de concert ou d’un restaurant à ciel ouvert, de mai à septembre.

Riche de 48 associations culturelles, musicales ou artistiques, Saarlouis organise chaque année une cinquantaine de concerts, fêtes gastronomiques, festivals, carnavals et autres kermesses. Le centre ville entièrement reconstruit après la Seconde guerre mondiale a conservé de grands bâtiments blancs d’architecture française, l’église Saint-Louis d’inspiration baroque, l’ancienne Kommandantur transformée en poste centrale et la fontaine de Marie. Vaste artère piétonnière reliant le centre ville au parc municipal, la « rue de la France » se distingue par une agréable alternance de boutiques chic et de restaurants. Les dépôts de munitions des casemates ont été reconvertis en bars ou en cabarets. L’ancienne forteresse protégée par le système de digues et d’écluse cher à Vauban est devenue un bucolique jardin public.

Saarlouis n’a pas un motif de fierté : elle a tous les motifs de fierté.

Monika Schwarz, chargée des relations publiques et de l'accueil de la presse à la municipalité

Le conseil municipal comporte trois Beirste, conseils communaux comptant chacun 15 membres nommés pour jouer un rôle consultatif et une force de proposition dans les domaines du sport, de la culture et de la condition féminine. Un quatrième Beirat, élu, représente les étrangers au sein de la commune.

Une politique culturelle transfrontalière

Revendiquant un rayonnement culturel indéniable dans l’ouest du Land de la Sarre, Saarlouis s’engage timidement dans la coopération transfrontalière.

La ville est connue pour ses pièces de théâtre, ses concerts de musique de chambre, son orchestre philharmonique. Parallèlement, les habitants de la ville se rendent souvent en Lorraine pour faire leurs courses ou aller au restaurant, mais ignorent à peu près tout de la vie quotidienne de leurs voisins français. Mon ambition consiste à regrouper les habitants des deux régions autours de spectacles et de manifestations culturelles binationales.

Heike Breintenmoser, fonctionnaire et responsable des affaires culturelles

Le service emploie quatre salariés et une personne à mi-temps. Pour la troisième année consécutive, Saarlouis édite un dépliant franco-allemand présentant le Glaukler Clowns Ksmdianten, un spectacle de clowns, de jongleurs de cirque sous chapiteau, dans l’après-midi, et une parade de travestis en soirée à l’intention des adultes.

Ce spectacle, qui existe depuis dix ans, a acquis une dimension transfrontalière, tout simplement parce que l’un des couples d’artistes était franco-allemand.

Heike Breintenmoser

Le service culturel de Saarlouis coopère également avec la scène nationale du Carreau à Forbach qui dispose de fonds transfrontaliers.

Une commune tertiaire et prospère

Commerçante, tertiaire et plutôt bourgeoise, Saarlouis présentait en 1998 un budget de fonctionnement de 151 millions de DM (502 millions de francs) et 52 millions de DM (174 millions de francs) d’investissement. Nettement plus prospère que ses voisines sarroises affectées par le déclin de la sidérurgie et du charbon, Saarlouis a bénéficié, voici trente ans, de l’implantation de l’usine Ford, qui emploie 6 500 salariés et produit quotidiennement 1 480 Ford Focus. La ville et le Land de Sarre ont soutenu à hauteur de 50 millions de DM (167 millions de francs) l’implantation d’un nouveau parc industriel de 20 hectares regroupant dix sous-traitants de Ford. Opérationnel dès la prochaine rentrée, le site générera à terme 800 nouveaux emplois.

L’intérêt de la position géographique de Saarlouis n’a pas échappé à la chaîne de magasins suédoise Ikéa qui y ouvrira cet été cet été un nouveau magasin de 15 000 m2 employant 200 salariés. La municipalité de Saarlouis a pris en charge 19 % de l’investissement de la chaîne suédoise, évalué à 53 millions de DM (177 millions de francs). Seul magasin du sud de l’Allemagne et de l’est de la France, le point de vente vise explicitement la clientèle du bassin houiller lorrain tout proche, notamment grâce à une signalétique rédigée en français.

Selon une étude réalisée par la compagnie Al-engeneering de Saarlouis et le Centre d’études techniques et d’équipement, 117 000 personnes traversent chaque jour la frontière de l’est mosellan. L’axe Carling/Creutzwald (Moselle) Uberherrn-Saarlouis enregistre 12 % de l’ensemble des déplacements transfrontaliers en Moselle, soit environ 4 730 passages quotidiens. Saarlouis et le département de la Moselle étudient l’intensification des transports collectifs transfrontaliers, qui se résument actuellement à deux allers-retours quotidiens entre Saarlouis et Bouzonville.

Pour les citoyennes, cours de cuisine et d’autodéfense

Exclusivement composée de femmes, la commission chargée de la condition féminine veille à faire implanter des parcs de jeux à proximité des habitations, à proposer un nombre suffisant de crèches et d’instaurer une meilleure adéquation entre les horaires de travail et les contraintes de la vie familiale. Elle se préoccupe également de la sécurité des femmes, notamment dans les parkings souterrains : dans les aires de stationnement jugées peu sûres, certaines places réservées aux femmes présentent des dispositifs de surveillance et un éclairage renforcé. L’université populaire de la ville dispense aux femmes des cours spécifiques de cuisine, d’autodéfense, de sport, de rhétorique, de cuisine, d’hygiène alimentaire ainsi que certains cours de matières générales non mixtes, « en partant du constat que dans un environnement masculin, les femmes se trouvent rapidement réduites au silence », explique Monika Schwarz.

Le programme estival de la municipalité, qui recense l’ensemble des activités proposées aux jeunes, présente parfois un ton étonnamment militant : outre les pique-niques, sorties forestières non mixtes et batailles navales réservées aux jeunes filles à la piscine municipale, la brochure présente aux fillettes de dix à douze ans un programme de gymnastique et d’affirmation de soi ainsi présenté : « Parce que jeunes filles et femmes restent en permanence confrontées au harcèlement, atteintes, oppressions et violences auxquelles elles ne peuvent opposer que leur colère impuissante ( ). » Les séances comportent des cours d’autodéfense, des séances de prise de parole et des jeux de rôle.

Une fonction publique scindée en trois catégories.

La fonction publique à proprement parler constitue une catégorie limitée parmi les agents publics allemands. Bénéficiant de la garantie de l’emploi, mais pas du droit de grève, les fonctionnaires côtoient les employés et les ouvriers. Dans toute commune allemande, les employés municipaux se composent de trois collèges distincts : les fonctionnaires, qui constituent une forme d’élite administrative ; les employés – dont font partie les exécutants des tâches administratives ainsi que les assistantes sociales et les éducateurs – et les ouvriers généralement affectés à l’entretien de la voirie ou aux espaces verts.

Employés et ouvriers relèvent d’une convention collective propre, qui ne diffère guère de celles de leurs collègues du privé. Tout au plus sont-ils assurés de la garantie d’un emploi à vie au-delà de quinze années de travail. Hérité de l’empire prussien, le statut des fonctionnaires allemands, défini au niveau fédéral, vise avant tout à s’assurer la loyauté des serviteurs de l’Etat et la continuité du service public. Les policiers, les professeurs, les agents de la fonction publique ne bénéficient donc pas du droit de grève, tout comme les postiers et les employés du chemin de fer avant la privatisation partielle de leur entreprise. En cas de conflit social, les fonctionnaires sont tenus de remplacer leurs collègues employés aux postes clé de l’administration.

Il n’existe pas de passerelles entre le statut de fonctionnaire et celui d’employé : les ressortissants des deux collèges suivent des formations distinctes, l’Ecole d’administration pour les fonctionnaires et l’université pour les employés. Seuls les fonctionnaires ont obligatoirement la nationalité allemande. La commune emploie couramment des salariés étrangers, dont la famille réside souvent en Allemagne depuis plusieurs générations, mais qui ne peuvent, pour l’heure, adopter la nationalité allemande régie par le « droit du sang ».

Depuis 1945, la constitution oblige également les fonctionnaires à affirmer leurs convictions démocratiques. La fonction publique distingue trois échelons : mittlerer, gehobener et hohererdienst, littéralement postes à responsabilité moyenne, élevée et supérieure. Une grille salariale d’une extrême complexité assure une relative équivalence entre le traitement des fonctionnaires et celui des non-fonctionnaires. Incluant la position hiérarchique graduée de A 1 à A 15 – et B pour les fonctionnaires de très haut rang – et une prime calculée en fonction de l’âge et de la situation familiale, le traitement brut des fonctionnaires se situe généralement en dessous du salaire des employés. Le traitement net s’avère néanmoins supérieur, car les fonctionnaires ne cotisent pas aux assurances chômage et s’acquittent d’une assurance maladie privée. Un pédagogue diplômé de 33 ans, marié avec un enfant à charge percevra ainsi un traitement de 3 400 DM (11 390 francs) auquel s’ajoutera une prime de 1 175 DM (3 936 francs). Réajustée tous les deux ans, la prime ne prend en compte que l’âge et la situation familiale.

Les employés et les ouvriers disposent d’un moyen de pression dans les négociations salariales. Cette année, ils ont obtenu une augmentation de 3,1 % contre 2,9 % pour les fonctionnaires. Il est même arrivé que l’Etat accorde une augmentation aux employés et aux ouvriers, en oubliant les fonctionnaires. Ne disposant d’aucun contre-pouvoir, nous sommes soumis au bon vouloir de l’Etat.

Willy Engeldinger, fonctionnaire à l'organisation des services de Saarlouis

Le Jugendzentrum de Saarlouis, à la fois centre des jeunes et maison pour tous.

En Allemagne, l’école s’arrête traditionnellement à 14 heures, l’après-midi étant consacré à des activités culturelles ou sportives. La municipalité de Saarlouis accueille les enfants dans son Jugendzentrum, également ouvert aux autres générations. Il n’existe pas d’école maternelle en Allemagne, et les écoliers quittent l’école à 14 heures au plus tard. De trois à six ans, les enfants sont accueillis dans les Kindergarten, « jardins d’Enfants » relevant non pas de la compétence du ministère de l’Education, mais de celle d’autorités religieuses, d’amicales ouvrières ou de la municipalité.

Saarlouis dispose de trois crèches, de quinze jardins d’enfants et de lieux d’accueil de jour d’une capacité de 1 154 places. La ville compte une seule école « à temps plein », qui ne fait guère recette et accueille les enfants des villages environnants pour compléter ses effectifs. La plupart des parents restent fidèles à l’emploi du temps traditionnel, qui libère les enfants à 14 heures au plus tard. De six à douze ans, les écoliers des huit écoles primaires de la ville se voient proposer gratuitement accueil, soutien scolaire et animations culturelles et sportives dans les vastes locaux du Jugendzentrum, centre de la jeunesse. Implanté dans une ancienne école, cet espace multi-accueil propose aux enfants une aide aux devoirs, un éveil aux activités artistiques et des sorties. Les locaux abritent également un point de rencontre entre jeunes mamans, un espace de rencontre entre parents et un service d’orientation des parents et des enfants pouvant prétendre aux prestations des services sociaux. Le centre emploie trois travailleurs sociaux municipaux et une éducatrice, et recrute des appelés effectuant leur service civil, des travailleurs sociaux effectuant une formation en alternance et une vingtaine d’employés saisonniers.

Limitée à la première partie de l’après-midi, l’activité soutien scolaire peut accueillir trente enfants au maximum et comporte quelquefois des listes d’attente. L’activité est facultative, mais les animateurs préviennent les parents d’enfants inscrits au terme de trois absences consécutives.

Notre rôle ne consiste pas à enseigner, mais à aider les enfants. Le centre doit rester convivial et nous proposons toujours une dimension ludique aux enfants.

Dorothéa Noh, pédagogue à la mairie et responsable du Jugendzentrum

A 16 heures, l’école est vraiment finie. Inscrits ou non, tous les enfants peuvent rejoindre le centre pour participer aux ateliers de poterie ou de céramique, jeux collectifs, séances de chant que rejoignent parfois les associations de personnes âgées. Les jeunes mamans accompagnées de leurs bébés se retrouvent également au centre pour jouer et partager leur expérience dans un local très accueillant, mais n’assurant pas la garderie. Les parents d’enfants scolarisés sont également conviés à participer à des ateliers ou à des rencontres thématiques.

Le Jugendzentrum accueille en fait des citoyens de tous les âges et rend l’espace particulièrement convivial.

Dorothea Noh

Un parlement des étrangers élu tous les cinq ans.

Avec 3 657 résidents étrangers dont 1 470 Italiens et 648 Turcs, Saarlouis se situe largement au-dessus du quota de 3 % de population étrangère au-delà duquel toute ville allemande doit se doter d’un « parlement des étrangers ». Tous les cinq ans, les 2 100 étrangers dotés du droit de vote sont donc appelés aux urnes. Les communautés étrangères sont libres de présenter autant de listes qu’elles le souhaitent. Les candidats doivent résider dans la commune depuis plus de six mois et ne peuvent faire partie de forces armées étrangères, émaner d’un corps diplomatique ou présenter un statut de demandeur d’asile. Tout citoyen étranger majeur et installé dans la commune depuis plus de trois mois peut prendre part aux élections. Elu pour cinq ans, le conseil des étrangers peut interpeller la commune sur tout thème politique, social ou culturel. A Saarlouis, l’université populaire propose de nombreux cours d’allemand, mais aussi d’italien et de turc.

Le « Behörden Spiegel » : un nouveau venu indépendant dans la presse spécialisée

Unique titre indépendant consacré à la fonction publique, le mensuel « Behörden Spiegel », fondé voici dix ans, atteint aujourd’hui un tirage de 104 000 exemplaires.

Franz-DreyIl existe des dizaines de titres spécialisés, mais ils sont édités par des collectivités locales, des syndicats ou des partis. Nos lecteurs apprécient notre indépendance.

Franz Drey, rédacteur en chef

L’abonnement annuel ne s’élève qu’à 49 DM (environ 150 francs), l’essentiel des recettes provenant des publicités. Implantée à Bonn et à Berlin, l’austère publication de 46 pages sur format et papier journal traite de l’actualité des fonctionnaires et employés des communes, Kreise et Länder, ainsi que de la fonction publique à l’échelon européen. Chaque numéro s’accompagne d’un supplément juridique sur les marchés publics et d’une chronique sur le « déménagement du siècle », celui des instances administratives de l’Etat allemand de Bonn vers Berlin.


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Pascale Braun

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