En confirmant le choix de Batilly pour assembler le nouveau modèle du Master, Renault assure pour une dizaine d’années la pérennité de Sovab, dont la productivité se situe au-dessus de la moyenne du groupe.
Patrick Pelata, directeur général de Renault, lors de sa visite sur le site meurthe-et-mosellan jeudi dernier
Spécialisé depuis trente ans dans l’assemblage des véhicules utilitaires de sa maison-mère, la Sovab a bénéficié d’un investissement de 151 millions d’euros pour passer progressivement de l’ancien modèle, dénommé X 70, au nouveau Master, dit X 62. Deux sous-traitants, l’italien Fremarc, qui fournit des pièces de structure, et l’espagnol Antolin, spécialiste des sièges, se sont implantés à proximité, créant quelque 200 emplois. Premier employeur départemental, l’usine compte 2 340 salariés et revendique 3 000 emplois induits.
La Sovab, qui a assemblé en douze ans plus d’1 million de Master, a battu un record en 2006 avec 123 000 véhicules assemblés. Mais la crise a fait chuter la production à 60 000 véhicules l’an dernier.
Nous avons pris la crise comme une chance, car la baisse d’activité nous a permis de nous donner priorité au lancement du nouveau modèle sans procéder à aucun licenciement.
Patrick Janot, sous-directeur du site et chef de projet du nouveau Master
Avec l’aide du conseil régional de Lorraine, quelque 2 000 salariés du site ont suivi l’an dernier 66 000 heures de formation pour intégrer les nouveaux procès de fabrication. Le seul atelier de montage, qui emploie 814 salariés, a mobilisé un investissement de 30 millions d’euros pour adapter les chaînes à la production simultanée du X 70, qui représente encore deux véhicules sur trois, et du nouveau modèle.
La réorganisation des lignes à intégré en amont des améliorations ergonomiques. La Sovab, qui présente une capacité de production maximale inchangée de 150 000 véhicules par an, vise les 100 000 unités cette année et espère renouer au plus vite avec les records de production.
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