Metex Noovista industrialise les process de Metex à Carling. L’investissement partagé avec la BPI générera 48 emplois et confirme la diversification de la plate-forme pétrochimique mosellane.
Spécialiste de la biochimie, Metex a fêté son vingtième anniversaire à 700 kilomètres de ses bases clermontoises en posant à Carling (Moselle) la première pierre de l’usine Metex Noovista. Le site, qui mobilise un investissement de 48 millions d’euros, démarrera fin 2020 pour produire simultanément du PDO (propanediol) et de l’acide butyrique, deux molécules obtenues à partir de la fermentation d’éléments végétaux.
Notre technologie de rupture offre une alternative aux dérivés de produits fossiles. Sa pérennisation passe par l’industrialisation.
Benjamin Gonzalez, fondateur et PDG de Metex
Dans une première phase, la PME de 70 salariés prévoit la création de 50 emplois pour une production annuelle de 5.000 tonnes de PDO et 1.000 tonnes d’acide butyrique par an. Si ces deux produits remportent le succès escompté sur les marchés de la cosmétique et de la santé animale, Metex lancera sur 6 hectares un second investissement de 70 millions d’euros pour porter sa production à 20.000 tonnes de PDO et 4.000 tonnes d’acide butyrique.
Propriété intellectuelle
Coté sur Euronext depuis 2007 et détenteur de 350 brevets, Metex a opéré un tournant décisif fin 2016 en vendant à Evonik, leader mondial de la nutrition animale, la technologie L-Méthionine, qui accélère la prise de poids des poulets d’élevage. La transaction d’un montant de 45 millions d’euros lui a permis d’engager 17 millions d’euros dans le projet Metex Noovista tout en développant de nouveaux procédés industriels, notamment dans la production d’acide glycolique.
Conçu sur le mode de la coentreprise, le montage financier de Metex Noovista s’avère également novateur. La PME s’est appuyée sur le fonds SPI (Sociétés de Projets Industriels) de la BPI, qui lui a apporté un concours de 19 millions d’euros tout en valorisant sa propriété intellectuelle. Metex, qui détient ainsi 55 % du capital, a complété son tour de table en réunissant 11 millions d’euros de subventions auprès des collectivités, de l’Etat et de l’Europe, mais aussi de Total. Le groupe pétrolier a par ailleurs mobilisé l’association Chemesis, qui mutualise les services aux industries sur la plate-forme pétrochimique de Carling et facilite l’implantation de nouvelles activités.
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