Spécialiste de l’emballage alimentaire, la Papeterie de Raon (Vosges), qui compte 108 salariés, est confrontée à un redressement fiscal, à l’augmentation des prix de l’énergie et à la dégradation du marché. Le plan de restructuration prévoit 30 suppressions de postes sur le site de Raon-L’Etape.
Le tribunal de commerce d’Epinal (Vosges) a placé le 10 septembre la Papeterie de Raon en redressement judiciaire pour une durée de six mois. Une conjonction de déboires a conduit cette usine vosgienne de 108 salariés à déposer son bilan.
L’exportation, qui représente les deux tiers de son chiffre d’affaires, soit 26 millions d’euros en 2012, souffre de la mauvaise conjoncture en Grèce, en Italie, en Espagne et au Portugal.
Ces pays subissent les effets de la dégradation de leur garantie et perdent leur capacité d’emprunt. La compétition se concentre sur les pays solvables, au détriment des marges.
François Thiebault, président de la société
Redressement fiscal et augmentation des prix de l’énergie
L’entreprise fait également les frais d’un redressement fiscal consécutif à sa reprise au groupe Matussière et Forest en 2006. Les dirigeants actuels doivent aujourd’hui s’acquitter d’un redressement de 1,3 million d’euros dont ils ne s’estiment pas responsables. L’augmentation des prix du gaz a par ailleurs engendré un surcoût de 750 000 euros l’an dernier.
Restructurer pour sauver l’usine
La direction envisage à présent 30 suppressions de postes dont 10 licenciements et 20 départs volontaires. Dans un communiqué commun, la direction et le comité d’entreprise réaffirment leur détermination à sauver l’usine implantée à Raon-l’Etape (Vosges) depuis 1880. Filiale du groupe américain GreenDustrie depuis 2010, la Papeterie de Raon n’attend guère de secours de sa maison-mère exsangue. En revanche, elle mise sur la technicité de ses produits – dont le Magic Bag et le Pleat Pack enveloppant les hamburgers – pour redresser la situation.
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