Le conseil général de la Moselle a ouvert le 8 novembre une plate-forme de réponses électroniques aux appels d’offres.
Pionnière des enchères inversées et de la dématérialisation des formulaires internes, la Moselle se devait de prendre les devants en matière d’appels d’offres. La collectivité a ouvert lundi dernier (le 8 novembre) une plate-forme permettant aux fournisseurs de répondre aux consultations en ligne. Ces derniers sont déjà familiarisés avec la dématérialisation puisque le site des marchés publics de la Moselle, ouvert en mai 2002, accueille chaque mois quelque 10.000 connexions.
Outre les gains de temps, de papier et de place lors de l’archivage, la dématérialisation nous permet de mieux structurer notre relation aux fournisseurs.
Jean-Christophe Nguyen Van Sang, directeur des achats, de la logistique, des études et des réseaux de la Moselle
Le conseil général compte aussi sur la dématérialisation pour contenir les dépenses liées à la publicité des mises en concurrence : la reproduction des dossiers d’appels d’offres remis aux candidats mobilise à elle seule un budget annuel de 500.000 euros.
Peu concluant
Lancées courant 2003, les deux premières expériences d’appels d’offres en ligne se sont pourtant avérées peu concluantes. La première s’est soldée par sept candidatures dont une seule s’est concrétisée, tandis que la seconde tentative n’a enregistré aucune réponse. Interrogés sur les raisons de leur désistement, les postulants ont invoqué l’inexpérience, sans pour autant récuser la méthode elle-même. Parmi les freins psychologiques et organisationnels figurent l’ignorance des modalités d’obtention de la signature électronique et les doutes quant à l’arrivée à bon port d’une réponse complète et lisible.
Accusé de réception
Mise au point par la société parisienne Atexo pour un montant de 70.000 euros, la nouvelle plate-forme devrait dissiper ces craintes. Acceptant tous les formats, le système délivre un accusé de réception horodaté et garantit l’inviolabilité des « plis ». Les réponses sont cryptées sur le poste du client pour éviter que des envois confidentiels ne circulent librement sur le réseau. En revanche, l’option permettant de refuser la validation de réponses incomplètes n’a pas été retenue.
Nous ne voulions pas instaurer de discrimination entre les entreprises soumissionnant sur papier, auxquelles il peut arriver d’oublier des éléments de réponse, et celles qui disposeraient d’un filet de sécurité en répondant par Internet.
Lydie Pierson, chef du service marchés publics et directrice du projet de portail
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