Inaugurée ce jeudi 9 juillet 2015 en présence des principaux représentants de la Moselle et de la Sarre, la Mosa (Maison ouverte des services pour la Sarre) propose aux travailleurs frontaliers un espace d’accueil et de conseil. Travailleurs frontaliers et demandeurs d’emploi doivent y trouver des réponses aux questions d’emplois et de protection sociale.
Largement évoquée lors de la conférence interministérielle franco-allemand du 7 juillet 2015 à Metz, l’inauguration de la Mosa (Maison ouverte des services pour la Sarre) a réuni ce jeudi une centaine de représentants mosellans et sarrois impliqués à des titres divers dans la coopération transfrontalière. Dédiée aux est-mosellans travaillant ou désirant travailler en Sarre, la nouvelle structure constitue à la fois un service juridique et un symbole politique de la relance de la coopération transfrontalière.
L’Europe, ce n’est pas seulement l’Ukraine ou la Grèce. Ici, nous construisons une région européenne sans frontière. Nous voulons donner à nos enfants et petits-enfants la chance que nos parents et grands-parents n’ont pas eue.
Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre-présidente de la Sarre
L’allemand, passeport pour l’emploi
La Mosa s’est implantée sur 100 m2 dans les locaux de la communauté d’agglomération de Forbach dans un souci d’accessibilité routière et ferroviaire. Inspirée de la Maison du Luxembourg à Thionville, qui a accueilli 15 000 personnes en 2014, la nouvelle structure doit apporter aux frontaliers des réponses concrètes en matière, de cotisations vieillesse, de fiscalité et de droit du travail. Totalement bilingue, l’accueil renseignera également sur les transports et sur les manifestations culturelle pour encourager les Mosellans à franchir la frontière.
L’ouverture de la Mosa témoigne d’un engagement partagé en faveur du développement et de l’emploi. Dans le contexte local, la maîtrise de la langue du voisin constitue un passeport pour l’emploi. Nous avons besoin de moyens spécifiques et revendiquons le droit à l’expérimentation pour développer l’apprentissage de l’allemand. Je ne suis pas convaincu qu’à Paris, on sache que cette pratique est essentielle pour créer une nouvelle économie au service de l’emploi.
Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle
Partenaires de la Mosa, les intercommunalités du Warndt, du Pays naborien, de Freyming-Merlebach et de Forbach-Porte de France prévoient de relayer dès la prochaine rentrée de nouveaux dispositifs de soutien à l’apprentissage de l’allemand.
La Mosa constitue le lieu visible qui manquait au territoire. Dans un premier temps, elle constituera un centre de ressources dédié aux citoyens. Dans une deuxième phase, elle pourra proposer des prestations aux entreprises.
Céline Laforsch, directrice de la Mosa
Un espace supplémentaire de 200 mètres carrés pourrait accueillir à terme un bureau de placement franco-allemand.
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