Poursuivi sans relâche depuis vingt ans, l’aménagement de zones industrielles immédiatement disponibles a fait de l’intercommunalité frontalière de l’Allemagne le secteur le plus attractif de l’Est mosellan.
Avec un taux de chômage de 8,2 % et 200 entreprises totalisant 10.000 salariés, la communauté de communes Sarreguemines Confluences (Casc) affiche un dynamisme qui contraste avec le coeur de l’ancien bassin houiller resté pauvre. Elle doit une bonne part de ce succès au volontarisme affiché dès le milieu des années 1990. Pour préparer l’après-mine, l’intercommunalité mosellane a dépensé quelque 50 millions de francs et n’a pas hésité à déplacer un gazoduc pour proposer à un hypothétique investisseur les 140 hectares viabilisés de l’Europôle 1, à Hambach.
Coiffée sur le poteau par Valenciennes pour l’accueil de Toyota, la zone industrielle a décroché le projet de la Smart, inauguré en grande pompe par Jacques Chirac et le chancelier Helmut Kohl en 1997. Une douzaine d’entreprises, dont l’équipementier Behr France, le logisticien Altrans et le relieur industriel Hollmann, ont rejoint le constructeur sur l’Europôle 1, qui accueille aujourd’hui près de 3.000 salariés.
Smart France constitue notre implantation la plus connue, mais ce n’est pas la seule. Nous avons aménagé l’Europôle 1 parce que notre première zone industrielle était déjà pleine, et nous avons engagé l’aménagement de l’Europôle 2 dès 2011 pour pouvoir accueillir aujourd’hui de nouveaux projets.
Roland Roth, président de la Casc
10 euros au mètre carré
Dans l’intervalle, l’intercommunalité a soigné son image auprès des nouveaux investisseurs. Un réseau de pistes cyclables parcourt 400 kilomètres, révélant la beauté de ses espaces naturels franco-allemands. La scène culturelle locale propose des animations mettant en valeur le bilinguisme. Mais l’argument majeur demeure la disponibilité immédiate de foncier et des services afférents.
Nous disposons de huit zones proposant trois typologies de terrains, de la parcelle de 30 ares jusqu’aux emprises de plusieurs dizaines d’hectares, au prix très bas de 10 euros HT par mètre carré.
Etienne Laurent, directeur de l'Espace entreprise de la ville
Ce point d’accueil, qui gère également les pépinières d’entreprises, a reçu près de 3.000 visiteurs depuis janvier 2018. Les voisins allemands, qui réalisaient naguère 80 % des investissements dans l’Est mosellan, se montraient moins présents depuis la crise de 2008. Ils reviennent aujourd’hui plus nombreux, à la faveur d’une reprise économique qui augmente leur besoin de foncier et de main-d’oeuvre.
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